Reprendre la moto : réapprendre les fondamentaux de la conduite

Publié le 10/08/2021

« Le vélo ça ne s’oublie pas ! » Mais est-ce pareil pour la moto ? Et puis d’abord, si le geste de pédaler ne s’oublie effectivement pas, l’équilibre, la souplesse, l’anticipation, les réflexes, etc., peuvent s’altérer après une longue période sans pratique. Sans parler de l’appréhension qui, elle, peut grandir. Donc comme la moto, le vélo peut s’oublier. Pour ce qui nous intéresse ici, nous vous donnons quelques conseils pour faire en sorte que la reprise de votre deux-roues motorisé se passe idéalement. Et plus l’arrêt aura été long, plus il faudra prendre son temps lors des premières sorties, histoire de vous remettre dans le sens de la marche, et d’en profiter au maximum.

Prendre le temps de retrouver ses automatismes

Pour retrouver vos automatismes, et avant de vous lancer dans le trafic, on vous invite à rechercher un espace dégagé (type parking, route désaffectée) pour reprendre votre moto en mains. L’occasion de travailler de petits gymkhanas, de retrouver ses sensations au freinage, de réhabituer son regard à l’exercice particulier du pilotage moto. Regard que l’on porte à la fois près, sur l’obstacle immédiat, et loin pour anticiper l’obstacle suivant. Une règle qui s’imposera d’autant plus au moment de gagner le flot de la circulation.

Pour votre retour sur la route, on ne force pas, on ne part pas en bande pour tenter de faire un chrono, on ne cherche pas à épater la galerie. En clair, on se remet en selle en montant progressivement en régime, sans s’emballer, au risque sinon de se mettre en apnée et de rouler, selon l’expression consacrée, « au dessus de ses pompes »... La moto est d’abord une histoire de sensations, impératif donc de se réapproprier les bonnes avant d’envisager d’allonger les distances et d’augmenter le rythme.

Reprendre quelques heures de cours dans une moto école

Si vous vous sentez en manque de confiance, ou parce que votre prudence vous pousse à préférer vous en remettre à un professionnel, la solution de reprendre quelques heures de conduite dans une moto école peut être une solution bénéfique. Les professionnels de la formation moto sont aussi là pour assurer une remise à niveau (pas seulement pour faire passer un permis de conduire), et dans ce cadre, un peu de plateau sur une plateforme sécurisée peut être une opportunité pour se remettre en selle, avant de reprendre son envol, seul, pour de bon.

Remonter en selle après une blessure

Un long arrêt peut être aussi la conséquence d’une blessure, et dans ce cas, la reprise doit s’effectuer à partir du moment où l’on aura recouvré - pas forcément - l’intégralité de ses aptitudes physiques, mais au moins celles qui se montrent compatibles avec la conduite d’un deux-roues motorisé. Boitiller par exemple ne permettra pas de performer en athlétisme, mais ne gênera pas forcément pour piloter une moto (sinon, beaucoup de grands champions ne seraient plus en activité). Mais même pour une pratique loisir, revenir de blessure impose de valider ses nouvelles aptitudes, de mesurer à quel endroit il y a gène (si gène il y a une fois installé au guidon) et d’apprendre à compenser en développant de nouvelles aptitudes. L’idée étant toujours d’avoir un physique adapté à sa pratique.

Effectuer une remise à niveau de sa moto

Reprendre le guidon après un long arrêt, ce n’est pas qu’une histoire de pilote, c’est aussi vérifier que le guidon de sa moto est toujours bien serré… Même si c’est rarement le guidon qui se desserre quand une moto est mise de côté, lui faire une révision générale sera impératif.

D’abord une inspection des pneus, seuls contacts entre le sol et la machine, des pneus qui se seront à minima dégonflés pendant cette longue immobilisation. Peut-être même auront-ils séchés, se seront-ils déformés, et peut-être faudra t’il tout simplement les changer. De même on vérifiera le graissage (et l’état) de la transmission secondaire, la quantité et la qualité de l’huile moteur (une inspection visuelle de la couleur de l’huile apporte une bonne indication sur son état).

Si votre moto est restée vraiment longtemps à l’arrêt, vidangez d’office, de même que vous changerez le liquide de frein dont les qualités se seront estompées. On vérifie aussi les plaquettes, les disques, le fonctionnement des pistons dans les étriers, on fait le tour de la moto avec différentes clés pour reprendre les serrages des vis et boulons, on inspecte d’éventuelles traces de suintement (que l’on vérifiera aussi après un premier roulage, les soubresauts de la route achevant parfois un joint qui avait séché lors de l’immobilisation), et on mesure le niveau de charge d’une batterie qui s’use à ne pas servir, comme le bon fonctionnement de l’éclairage (feu stop et clignotants inclus). Votre moto est prête ? Il ne reste plus qu’à vous équiper.

Mettre à jour son équipement

Tout dépend de la longueur de l’arrêt dont on parle, mais s’il est de plusieurs années, effectuer une remise à niveau de son équipement est clairement recommandé. D’abord, le poids des ans aura pu modifier votre physique, et le blouson ou la veste que vous avez quitté parfaitement ajustés, moulant votre buste d’athlète, ont désormais tendance à vous boudiner. Pire, alors que la fermeture éclair n’est même plus verrouillée jusque sous votre cou, voilà que déjà vous suffoquez… L’occasion d’ajuster son équipement à sa nouvelle morphologie, l’impératif étant de choisir un matériel dans lequel on se sent bien.

Et puis ce break, c’est aussi la possibilité d’ajouter les nouveaux matériels de protection désormais disponibles sur le marché, à commencer par l’airbag, ou au moins une plaque dorsale. Pourquoi ne pas changer de casque, ou au moins les mousses si ces dernières se sont effritées ou tassées ?

Prendre le temps d’apprivoiser sa nouvelle moto

Reprendre la moto : réapprendre les fondamentaux de la conduite coïncidera souvent avec un changement de monture, simplement parce que beaucoup n’auront pas gardé de véhicule lors de cette longue pause. L’occasion d’opter pour un modèle correspondant à de nouvelles attentes : un gabarit plus petit, plus grand, un moteur moins ou plus puissant, etc., mais si vous optez pour une moto moderne, elle partagera de toute façon avec ses consœurs une électronique souvent sophistiquée. Un apprentissage désormais obligatoire pour comprendre les avantages de toutes ces aides et leur bonne application en fonction des situations rencontrées. Mais au-delà des assistances, il sera tout aussi important de se donner le temps de prendre la mesure physique de cette nouvelle moto, d’évaluer sa maniabilité, sa stabilité, son efficacité au freinage, la gestion de sa puissance moteur, etc. Reprendre la moto, c’est donner du temps au temps, histoire d’en profiter… longtemps.

Et surtout, pensez à bien vous assurer : consulter nos différentes formules et garanties d’assurance deux-roues.

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