Conseils de pilotage moto sur circuit

Publié le 06/01/2022

Le passage de la moto sur route à la moto sur piste est assez naturel pour les plus téméraires, ceux qui ont envie d’augmenter leur potentiel vitesse, de bousculer leur réservoir d’adrénaline et de goûter à de nouvelles sensations. « La route n’est pas un circuit » avance un slogan de la Sécurité Routière. Et c’est exact, ou ce serait un circuit à la sécurité le plus souvent déplorable. La route n’est définitivement pas un endroit pour tomber ! L’environnement qui l’entoure, et le flot de circulation qui la parcoure, sont autant de dangers qui rendent l’issue des chutes bien incertaines, et trop souvent douloureuses. Nous vous livrons ici quelques conseils pour faciliter le passage d’une pratique de la moto sur route à une conduite sur piste.

Un environnement sécurisé pour la moto sur piste

Si la chute sur circuit n’est jamais recommandée, la probabilité qu’elle intervienne a poussé les concepteurs de chaque circuit à en minimiser les conséquences. Des espaces généreux de dégagement, des bacs à graviers pour ralentir les glissades, des bitumes au grain régulier et perméable, des virages aux rayons bien pensés, autant d’atouts de sécurité à mettre au crédit des circuits. Autre avantage majeur qui fait toute la différence, il n’y a qu’un sens de circulation ! Et personne ne débouchera à 90° sur votre côté pour vous couper la route, pas plus que vous ne trouverez au milieu d’un virage un monticule de terre laissé par un tracteur, voire un tracteur tout court. Un circuit de vitesse est pensé, par définition, pour la vitesse, entraînant de fait son corolaire sécuritaire.

La moto sur circuit : un endroit indiqué pour affiner sa technique

Le circuit représente donc l’endroit parfait pour appréhender la vitesse. Et à la manière de l’adage qui veut que « l’on doive déjà apprendre à marcher avant de courir », il en est de même sur circuit. Avant de devenir un pilote confirmé, pilote émérite faisant frotter genoux (et dorénavant même coude avec le pilotage moderne), cet environnement sera parfaitement adapté pour façonner votre progression. Les nombreux stages organisés du début du printemps à la sortie de l’automne en France, comme les journées de roulage libre, toujours découpées par niveau (de débutant à expert), permettent à chacun de faire son apprentissage à son rythme. Pas besoin de rouler comme Quartararo (de toute façon ce n'est pas possible…) pour être heureux sur circuit. Et dites-vous que comparé à lui, ce seront des valises de secondes que vous gagnerez tout au long de votre progression.

Prendre la mesure du risque du roulage sur piste

Pratiquer le circuit, c’est par essence développer ses compétences de pilote, et devenir de fait un meilleur conducteur sur la route. La piste nourrit la route, ce qui n’est pas forcément réciproque, en tout cas dans un premier temps. On voit parfois des motards très (trop) rapides sur route se retrouver complètement perdus une fois sur circuit, circuit qui est pourtant un endroit largement sécurisé et adapté pour cette quête de performance. Pratiquer le circuit, c’est aiguiser son œil, ses réflexes, c’est tutoyer les limites de l’adhérence, c’est apprendre à sculpter ses trajectoires (et à les rectifier), c’est développer sa technique de freinage, gérer une accélération massive. Le circuit, c’est un rythme de conduite sur route au format puissance 10 ! Et le retour sur la route n’entraine pas une confusion des genres, mais au contraire une prise de conscience par rapport à la vitesse excessive qui se trouve complètement décalée dans un environnement routier, où les pièges sont permanents.

Pensez à vous équiper pour la moto sur piste

Comme pour la route, vous ne devez pas mégoter sur la qualité de votre équipement. Sur la piste, ce sera casque intégral obligatoire, combinaison en cuir (idéalement une pièce), bottes, gants, et à minima plaque dorsale, même si dorénavant les airbags sont à privilégier. Tous les équipementiers proposent des matériels performants, et il y en a pour tous les budgets. Comme on le disait tout à l’heure, sur piste, votre recherche de la performance ultime se fera en même temps que votre progression, l’objectif souvent étant de flirter avec les limites. Des limites que l’on trouve parfois… Et souvent plusieurs fois d’ailleurs. S’équiper en conséquence doit donc s’imposer comme une évidence.

Quelle moto pour le circuit ?

Votre moto fera très bien l’affaire. Sur la plupart des journées libres, il est possible de rouler avec tous types de motos, du trail à la routière en passant par le roadster ou, évidemment, la sportive. Pour le custom, là, pour des raisons de position de conduite, de garde au sol limitée, on ne vous conseille pas. Mais encore une fois, découvrir le circuit avec un trail n’aura rien d’incongru. Ensuite, une pratique régulière vous poussera peut-être à opter pour les modèles les plus naturellement adaptés, donc les roadsters et les sportives.

Renseignements utiles

Le site de la fédération française de motocyclisme (FFM) référence toutes les écoles labellisées pour les différentes pratiques, mais aussi les circuits où pratiquer : www.ffmoto.org

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