Comment bien choisir son casque moto ? Partie 2

Publié le 08/10/2021

On n’achète pas un casque sans l’essayer. Même si vous reluquez le casque du copain qui est très content du sien, même si vous aviez le modèle précédent, même s’il est beau, même si vous le voulez absolument, même si... On essaye son casque, et on prend le temps de bien l’évaluer. Si vous le commandez sur internet, après avoir pris la mesure de votre tour de tête avec un mètre ruban pour déterminer la taille, lu tous les avis disponibles, vérifiez surtout que vous conservez la possibilité de le renvoyer au cas où le modèle ne vous satisfait pas. Parce que ça risque bien d’arriver…

Comment essayer son casque moto ?

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’un casque ne se choisit pas sur un simple tour de tête. Ce choix, on le valide par des densités de mousses, des qualités de tissus, des formes de mousses de joue, la préemption de l’écran, l’efficacité des aérations, la forme de la calotte intérieure... Si un essai statique suffira à déterminer celui dans lequel on se sent le mieux, seul un essai dynamique (hélas rarement possible) pourra valider l’efficacité des aérations, le maniement des écrans (solaire si dispo, et principal), d’évaluer la qualité de l’insonorisation, mais aussi l’acceptation du poids du casque par vos cervicales. Si vous avez la possibilité d’essayer, surtout ne vous en privez pas !

En statique dans un magasin, on vérifiera le confort général et le maintien offert par le casque. Il ne devra ni être trop lâche, ni trop serré. Il doit être un peu serré, mais pas trop ! Vos joues ne doivent pas être comprimées, et vous ne devez ressentir aucune barre sur le front le temps de ce rapide enfilage. Dites vous que si vous ressentez cette barre en portant ce casque juste quelques longues secondes, ça deviendra l’enfer dans la durée. Parce qu’un casque qui fait mal, ce n’est pas que du confort qui s’envole, c’est le risque de perdre toute attention, de se fatiguer plus vite, de s’énerver, de se focaliser sur ses seules douleurs et de perdre le fil avec la réalité qui vous entoure. Retenez-le, le casque qui vous va, c’est le casque qui se fait oublier.

Pour les porteurs de lunettes, même occasionnels, emportez-les avec vous le jour où vous essayerez votre futur casque. Le passage des branches dans les mousses suffira à vous dire si le modèle convoité est envisageable, ou non…

Le poids doit être aussi pris en compte. Si vous êtes fragile des cervicales, privilégiez un modèle léger, de préférence en carbone. Certes toujours plus chers que les modèles en thermoplastique, en polycarbonate, en fibre, et souvent plus chers que les casques fabriqués en multifibres, les versions carbones ont un coût… Mais ce sera l’allié idéal pour justement le préserver, le vôtre, de cou. Par nature, et à matériau équivalent, un casque jet sera plus léger qu’un casque intégral lui-même plus léger qu’un modulable emportant un mécanisme dédié. Disons que le poids d’un casque homologué route varie entre 1000 grammes et 1800 grammes… Genre de grand écart !

Quand changer de casque moto ?

Même s’il n’y a pas de date de péremption, les marques estiment qu’un casque régulièrement porté doit être changé tous les 5 ans. Peu importe que les mousses aient été changées et continuent de s’adapter sans jeu sur vos joues. Passé 5 ans, entre le soleil, la pluie, le froid, la chaleur, les matériaux ont travaillé, sans compter cette sueur acide qui finit par attaquer l’intérieur de la calotte. Pour les casques qui auraient très peu servis, stockés dans un endroit sec et tempéré, ils pourront être utilisés plus longtemps.

Après une chute où le casque aura été en contact avec le sol, on en change ! Si les dégâts sont visibles, même un minimum, alors pas de doute, on le met au rebus. Un petit impact peut avoir causé à la calotte interne un dommage tel qu’elle aura perdu l’essentiel de ses capacités d’absorption. On en change donc. Il vaut mille fois mieux que ça vous fende le cœur plutôt que la tête…

Conseils pour bien choisir et conserver son casque

Voici quelques conseils à garder en tête sur le choix et l’entretien de votre casque moto :

  • Gardez à l’esprit qu’un casque est un choix personnel : on ne parle pas là de look, de design, mais de morphologie de tête compatible avec tel ou tel modèle.
  • Essayez votre casque qui devra « gentiment » vous serrer (les mousses se tassent - un peu - avec le temps) mais jamais vous comprimer.
  • Passer le temps nécessaire pour essayer son casque. Si un casque vous va parfaitement dès le premier essai en magasin, essayez voir la taille du dessous, les mousses se détendant légèrement à l’usage.
  • Un casque clair ou de couleur vive sera vu plus facilement des autres usagers.
  • La vue c’est la vie, et ce n’est pas qu’un slogan : en hiver, équipez impérativement votre écran d’un équipement antibuée. Sous la pluie, gérez l’étanchéité de votre écran. En été, emportez avec vous du démoustiquant et un chiffon.
  • Utiliser régulièrement des bouchons d’oreilles pour préserver votre audition.
  • Pour vous prémunir des remontées d’air, il existe un déflecteur (amovible) fixé au casque et jouant le rôle de tour de cou. Très efficace, mais traitement antibuée de la visière obligatoire.
  • Idem pour le nez qui pourra être isolé sous un appendice (toujours démontable) permettant de dévier les flux d’air vers le bas.
  • Entraînez-vous chez vous au démontage/remontage de votre écran. Ça vous facilitera la vie au moment de changer - sur le bord de la route - votre écran fumé pour un clair quand le jour sera tombé...
  • Un gant équipé d’une petite « raclette » sur le pouce permettra d’essuyer son écran en roulant. Un petit plus utile.
  • Lavez régulièrement votre intérieur de casque (produit spécifique pour cela). La plupart proposent des intérieurs démontables que l’on peut passer en machine.
  • Stockez votre casque dans un endroit sec, tempéré, et à l’abri des rayons du soleil.

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