« Dakar Future » : un nouveau Dakar en véhicule électrique
Publié le 23/03/2023
Annoncé début 2021 par ASO, la société organisatrice du Dakar, et David Castera, le nouveau programme de transition écologique « Dakar Future » vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre du rallye. Pour ce faire, il vise à utiliser seulement des énergies alternatives à faible émission d’ici à 2030. Cet objectif s’organise autour de deux axes principaux : rouler sur le Dakar en voiture électrique et changer la logistique du rallye, notamment grâce à des bivouacs plus « verts ».
Le Dakar en voiture électrique : de nouvelles motorisations alternatives
La transition énergétique est en marche, et elle touche tous les acteurs de la société, notamment ceux du sport automobile. David Castera, directeur du célèbre rallye Dakar, a donc décidé de poser les bases du projet « Dakar Future », qui se veut un laboratoire à ciel ouvert pour des motorisations alternatives.
La transition se fera en trois étapes :
- Dans un premier temps, le Dakar encouragera l’élite et l’ensemble des inscrits autos et camions à utiliser rapidement des moteurs à énergies alternatives (hybrides, hydrogène…). Une catégorie spécifique a été créée pour mettre en avant les compétiteurs utilisant des véhicules à faibles émissions ;
- À l’horizon 2026, la totalité des pilotes élites des catégories autos et camions devront avoir adopté la technologie alternative ;
- À terme, en 2030, l’ensemble des concurrents, autos et camions, professionnels et amateurs, devront se présenter au départ avec des véhicules roulant avec des énergies alternatives à faibles émissions. Rouler sur le Dakar en véhicule électrique sera donc obligatoire.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des véhicules du Dakar, ceux-ci pourront utiliser des technologies innovantes : voitures hybrides, voitures électriques ou biocarburants par exemple. Les biocarburants, aussi appelés agrocarburants, sont des carburants de substitution produits à partir de biomasse (matière première végétale, animale ou déchets). Désormais assimilés à une source d’énergie renouvelable, ils occupent une place importante dans les projets de transition durable des sports mécaniques.
La MotoGP prévoit par exemple d’utiliser un carburant composé à 40 % d’énergie non fossile d’ici la saison 2024 afin d’atteindre les 100 % pour 2027. Un objectif que les instances dirigeantes de la Formule 1 ont quant à elles fixé pour 2026, année d’instauration d’une nouvelle réglementation sur les motorisations. Dès 2022, certaines voitures fonctionnaient par ailleurs déjà avec un biocarburant, composé à 90 % de combustible fossile et de 10 % d'éthanol renouvelable.
Réduire les émissions liées à l’organisation du Dakar
En plus de réduire les émissions des véhicules du rallye en roulant sur le Dakar en voiture électrique, le projet vise également à repenser la logistique de la compétition, avec une organisation plus respectueuse de l’environnement.
S’acheminer vers des bivouacs alimentés par des énergies décarbonées
Afin de rendre à terme le bivouac totalement indépendant des énergies carbonées, de nombreuses initiatives sont en cours :
- Des groupes électrogènes seront alimentés en biocarburant ;
- 10 % de l’éclairage du bivouac sera produit par des générateurs « verts » ;
- Une flotte de trottinettes électriques ainsi qu’un véhicule léger 100 % électrique seront mis en place pour la première fois pour renforcer les mobilités douces au sein du bivouac.
Écoresponsabilité : éviter, réduire, compenser
Toujours sur le plan écologique, ASO prévoit la compensation de 100% des émissions de CO² dues à l’organisation de la course, aux compétiteurs et à l’ensemble des parties prenantes de l’organisation (périmètres 1 et 2) dans des programmes internationaux certifiés par le standard de référence fixé par l'ONG Verra.
Le programme « Dakar Future » prévoit également :
- Un plan de traitement et de ramassage systématique des déchets ;
- Un service de restauration plus durable supprimant notamment les emballages plastiques ;
- Une opération de sensibilisation à la préservation de l’environnement appelée « Clean Desert ».
Celle-ci se fera en partenariat avec BFGoodrich, sur le site d’arrivée de la dernière spéciale du rallye, le 14 janvier.
Un Dakar social et solidaire
Sur le plan social, le Dakar soutient Help Center, une organisation à but non lucratif basée en Arabie Saoudite. Celle-ci œuvre auprès de jeunes en situation de handicap physique et mental, et organise la redistribution des aliments non consommés sur le bivouac à une association humanitaire.
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