Macadam Passion Club : le cercle des amoureux de belles mécaniques
Publié le 01/09/2025
Architecte d’intérieur basé à Toulouse, Denis Finos est un passionné de belles mécaniques depuis toujours. En 2018, il a fondé Macadam Passion Club, une association qui rassemble des passionnés autour de voitures et de motos dites « remarquables ». À son échelle, Denis Finos a réussi à fédérer et à réunir des milliers de personnes autour de son événement annuel à Fenouillet (31). Il nous raconte l’évolution du club, sa vision du partage et son amour pour la route.

Comment est née votre passion pour les motos et les voitures ?
Difficile à expliquer car c’est une passion qui m’anime depuis l’enfance. Je me souviens d’un voisin féru de motos qui achetait des magazines spécialisés. Une fois lus, il me les donnait. C’est grâce à ce premier contact que j’ai commencé à m’intéresser à cet univers. Et dès que j’en ai eu l’occasion, j’ai acquis ma première mobylette, puis ma première voiture et enfin ma première moto. Depuis cette passion ne m’a jamais quittée.
Comment vous est venue l’idée de créer Macadam Passion Club ?
En 2018, alors que j’étais bénévole dans une association locale qui organisait une bourse d’échange près de Toulouse, j’ai organisé, avec d’autres personnes, une exposition dans le cadre de cet événement. Le succès a été immédiat. Nous avons alors souhaité nous lancer dans un projet plus ambitieux. Nous avons approché le centre commercial de Fenouillet (31), qui dispose d’un grand parking, pour organiser une exposition à plus grande échelle. C’est ainsi qu’est né le club. L’idée était de proposer un événement fort chaque année, mais aussi des balades et des animations régulières pour fédérer les amateurs de belles mécaniques. J’aime l’idée de rassembler et de voir les sourires des gens après un bel événement. Le véhicule est presque un prétexte : ce sont les liens humains créés autour de cette passion qui me motivent.

Quelle est votre définition d’un « remarquables » ?
Un véhicule remarquable, c’est celui qui fait tourner les têtes, que ce soit par son design, le son de son moteur ou son histoire. Le terme est volontairement large, car nous ne fixons pas de critères stricts. Les modèles exposés doivent sortir de l’ordinaire, et les passionnés savent généralement s’ils possèdent un véhicule que l’on peut qualifier de remarquable. Lors de nos rassemblements, tous les visiteurs sont les bienvenus, mais pour les véhicules, nous faisons une sélection.
Possédez-vous vous-même un véhicule « remarquable » ?
Oui, plusieurs ! Ma première acquisition a été une Pontiac Firebird de 1988, une version blanche de la célèbre K2000. Bien sûr, elle ne parle pas, mais c’est un sympathique V8 américain. Ensuite, j’ai une BMW 645 cabriolet. Plus récemment, j’ai fait l’acquisition d’une 205 Roland-Garros cabriolet de couleur vert anglais avec une capote blanche. C’est très différent comme véhicule, mais tout aussi plaisant. Je roule aussi à moto et, pour moi, toutes les motos sont remarquables car elles offrent une approche unique de la route et les motards sont de véritables passionnés.
Avez-vous un souvenir marquant lié à l’un de vos véhicules ?
Ma première voiture, une Renault 6, m’avait été donnée par ma grand-mère en récompense de travaux effectués chez elle. Je l’avais personnalisée pour la rendre un peu plus moderne et je m’en servais pour aller au lycée. C’est un souvenir précieux. Je pense aussi à mes premières virées à moto avec mon ami Éric, qui m’a initié aux balades en groupe. J’y ai ensuite emmené mes enfants. Ce sont de très bons souvenirs que j’essaie aujourd’hui de transmettre à travers le club.
L’exposition annuelle est l’événement phare du club. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est le grand rassemblement que nous organisons chaque année sur le parking du centre commercial de Fenouillet (31). Lors de la toute première édition en 2018, nous avions accueilli environ 600 véhicules. Nous avons été très surpris d’un tel succès, d’autant plus que la météo n’était pas au rendez-vous. Le temps pluvieux aurait pu décourager de nombreux passionnés de belles mécaniques, mais cela n’a pas été le cas. Depuis, l’événement a pris de l’ampleur. L’an dernier, il y avait plus de 2 000 véhicules et environ 18 000 visiteurs. Ce fut une véritable réussite, fruit de l’expérience acquise au fil des années, malgré l’interruption due à la pandémie en 2020 et 2021. Dès la première édition, nous avons su poser les bases, et l’événement a grandi progressivement pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.

Comment expliquez-vous l’engouement autour de cet événement ?
Il repose d’abord sur un gros travail de communication. Chaque année, nous réalisons un livret de 28 pages dans lequel nous présentons en détail la manifestation, notre club, et bien sûr nos sponsors, que nous mettons en valeur. Ce livret est tiré à 30 000 exemplaires et distribué largement : lors des événements de la région, chez les professionnels de l’auto et de la moto, mais aussi dans les commerces de proximité pour toucher un maximum de passionnés et de curieux.
Le site de l’exposition joue également un rôle important : il s’agit d’un immense parking, couvert de structures ombragées, qui permet de protéger les exposants. Les nombreuses animations proposées (musique, pin-up, spectacles…) participent aussi largement à l’ambiance festive. À cela s’ajoute une forte présence sur les réseaux sociaux, un stand lors du salon Auto Moto Classic, au Parc des expositions de Toulouse, et une activité de club soutenue toute l’année. Nous pouvons compter sur le précieux soutien de la mairie de Fenouillet et sur une cinquantaine de sponsors. C’est grâce à eux que nous pouvons financer l’événement.
Que prévoyez-vous pour l’exposition annuelle cette année ?
La prochaine exposition aura lieu le 28 septembre, nous y travaillons déjà depuis plusieurs mois. Grâce au soutien du centre commercial de Fenouillet qui nous prête à nouveau son parking, nous allons organiser un concours d’élégance. Et surtout, la veille, nous accueillerons un événement inédit : la Route des Légendes, une rétrospective du Paris-Dakar des années 80, qui passera par Toulouse. Il nous a été demandé d’organiser une session de démonstration tout-terrain. Il y aura des pilotes, une centaine de voitures et motos, peut-être même des camions, tous issus de cette époque. Le lendemain, ils prendront le départ depuis notre exposition. C’est une première, et nous en sommes très fiers.
L’association est née en 2018, quels sont vos objectifs ?
L’objectif initial du club était de créer un lieu de rencontre et d’organiser des événements pour rassembler les passionnés. Cet objectif reste inchangé. Ce qui a évolué, c’est notre priorité : au départ, nous cherchions à faire grandir le club. Aujourd’hui, avec plus de 200 adhérents, nous sommes toujours heureux d’accueillir de nouveaux membres, mais ce qui nous motive, c’est d’organiser des moments de qualité, de créer du lien et de partager des émotions. Il y règne une ambiance conviviale et accessible. Peu importe le prestige, la popularité ou l’ancienneté du véhicule, ce qui compte, c’est l’envie de rouler ensemble. Nous voulons transmettre des valeurs d’échange et de partage, avec la passion comme fil conducteur.
Le Macadam Passion Club est ouvert à tous, il suffit d’aimer les véhicules et d’avoir envie de partager cette passion. Nous diffusons largement nos événements sur les réseaux sociaux, et souvent, les participants d’une première sortie veulent ensuite adhérer au club. C’est, pour nous, la plus belle des récompenses.

Comment se passe l’organisation des rassemblements et sorties ?
Pour le club, je ne voulais pas d’un fonctionnement pyramidal. L’association est organisée en commissions (communication, animations, etc.), comme une petite entreprise. Nous avons aussi des sections selon les types de véhicules : autos anciennes, de prestige, américaines, motos récentes, ou encore motos anciennes… Chaque commission est pilotée par un responsable et un adjoint, chargés d’organiser au moins un événement par an. Nous avons des réunions mensuelles pour tout coordonner. Cela permet d’impliquer un maximum de membres, de mieux répartir la charge de l’organisation et de varier les idées de sorties.
Avez-vous d’autres projets en tête pour le club ?
Oui, comme chaque année, nous organisons la fête du club le dernier dimanche d’avril. Cette année, elle a eu lieu au château de Roques, en Ariège. Nous avons commencé la journée par une balade, puis nous avons partagé un moment convivial au château. Nous étions 110 personnes et près de 70 véhicules. Cet événement a été l’occasion d’immortaliser ces moments avec des photos individuelles des véhicules devant le château. De mars à octobre, nous organisons une quinzaine de balades et participons aux événements d’autres clubs avec lesquels nous entretenons de très bonnes relations. C’est important pour maintenir une belle dynamique !
Visuels : © Macadam Passion Club