Grand Prix de France Historique 2022 : les monoplaces en fête
Publié le 18/07/2022• Par Igor Biétry
Du 17 au 19 juin dernier, le circuit varois du Castellet accueillait les monoplaces qui ont marqué l’histoire, Formule 1 en tête.
HVM Racing, grand ordonnateur de la course de véhicules historiques sur circuit, proposait à la mi-juin un magnifique week-end de courses tout à la gloire des monoplaces. Deux plateaux ont évidemment retenu l’attention d’un public conquis d’avance : la série BOSS GP et les F1 d’avant 1982. Avec le premier, le public du Castellet s’est directement replongé dans l’ambiance des années 90 et 2000 vibrant ainsi au son inimitable des V10. Deux courses ont ainsi permis d’apprécier des Toro Rosso et Jaguar de Formule 1 accompagnées de très spectaculaires Dallara GP2, celles-là même qui ont permis à Hamilton, Grosjean et Gasly (entre autres !) de se faire remarquer pour accéder à la F1. Autres invitées sur ce plateau, quelques V8 de World Series by Renault et autres Autos GP. J’ai adoré la Jaguar R2 2001 de Didier Sirgues.
Deux courses permettaient également au public de retrouver des F1 d’avant 1982, avec ou sans effet de sol selon la classe dans laquelle elles sont inscrites. Là, c’est le son des fameux V8 Cosworth DFV qui nous régalait les oreilles, accompagné par les V12 BRM et Matra. Ce fut l’occasion de revoir en course des Lotus, Williams, Ligier, Tyrrell, Benetton, Shadow qui ont marqué l’histoire du Championnat du monde de Formule 1. Marc d’Aubreby sur sa March 761 de 1976 fut intraitable.
Pour l’occasion, quelques grands champions ont fait le déplacement comme René Arnoult, Jean-Pierre Jarier, mais aussi Jean Alesi, sans oublier Yannick Dalmas, Jean-Claude Andruet et Patrick Tambay.
Entre 1967 et 1978, les Formule 2 ont marqué elles aussi l’Histoire avec un championnat d’Europe dans lequel tous les grands champions de F1 sont venus se frotter. L’International Historic F2 célèbre le souvenir de ce championnat. Deux courses réunissaient les March, Chevron, Ralt, Lotus et autres Brabham de ces belles années (à moteur 1600 cm³ ou 2 litres). On retrouvait entre autres, la Formule 2 de Jean Pierre Jaussaud, le vainqueur des 24 Heures du Mans sur Renault… Il se battait contre les Peterson, Fittipaldi, Jarier, et Regazzoni notamment.
Les Formule 3 étaient elles aussi de la fête. À l’époque elles courraient en lever de rideau des Grands Prix de Formule 1 et permettaient à la jeune génération de se faire remarquer par les teams managers de la catégorie reine. Là encore, deux courses ont permis aux F3 des années 70 et celles qui leur succédèrent jusqu’en 1984, d’offrir un spectacle remarquable.
Les deux formules de promotion les plus populaires du sport auto étaient présentes. La Formule Renault et la Formule Ford se devaient d’être représentées au Castellet. La Formule Renault fut un passage obligé pour les pilotes tricolores. D’Alain Prost à Esteban Ocon ou Pierre Gasly, tous les pilotes français parvenus en F1 sont passés par cette étape fondatrice. Lionel Robert, s’est imposé sur les deux courses avec sa Martini MK48.
Quant à la Formule Ford c’est une catégorie école âgée de plus d’un demi-siècle, qui a connu le fameux moteur Ford Kent 1600 cm3. Catégorie école par excellence, la Formule Ford a permis à de futurs champions du monde de s’illustrer. Emerson Fittipaldi, James Hunt, Jody Scheckter, Nigel Mansell, Ayrton Senna ou Jenson Button sont passés par cette catégorie.
En complément des différents plateaux de monoplaces, des GT et Sports-Protos ont profité de deux courses de 45 mn sous l’intitulé des « 100 km du GPFH ». Cette épreuve a permis à diverses GT d’avant 1998 et des Sport protos d’avant 1995 d’en découdre.
Visuels : © Igor Biétry