Nogaro Classic Festival : Succès Gascon !
Publié le 19/10/2020• Par Igor Biétry
Igor Biétry pour AXA Passion, raconte cet évènement à «l'ambiance formidable », qui s'est déroulé les 10 et 11 octobre derniers sur le circuit automobile gersois de Nogaro .
Les 10 et 11 octobre derniers, le circuit automobile gersois de Nogaro recevait le Classic Festival, son merveilleux rendez-vous de voitures anciennes organisé par M3 (Max Mamers Management). Succès, malgré les averses et le contexte sanitaire.
Parler du Gers, c’est s’émouvoir pour un terroir et ses produits qui font la fierté de la gastronomie française. Mais, c’est aussi se régaler du fameux circuit de Nogaro. Robert Castagnon, producteur d'Armagnac était un passionné d'automobile, c’est grâce à lui et son ami Paul Armagnac qu’existe ce circuit. Il avait crée en 1952, l'Ecurie Armagnac et notamment le Rallye de l'Armagnac l’année suivante.
La course se déroulait en ville et très vite des problèmes de sécurité remettaient en question cette organisation. Robert Castagnon, avec la complicité de son ami, trouvait la solution en faisant construire, à partir de 1959, un circuit permanent sur une des parcelles non utilisée de l’aérodrome dont le père de Paul Armagnac était président. On doit d’ailleurs la ligne droite d’en face à une ancienne piste d’envol. Le tracé initial du circuit de Nogaro reprenait les formes du circuit américain de Sebring en Floride. Circuit sur lequel Paul Armagnac remportait sa classe aux 12 Heures de 1956 et de 1959 sur DB.
La première course à Nogaro se déroulait le 2 octobre 1960. On se souvient que c’est Basini, au volant de sa Rainerie formule Junior, qui fut le premier à marquer son nom dans l’histoire… En 1962, Paul Armagnac se tue lors des essais des 1000 Kilomètres de Paris sur le Circuit de Montlhéry. En hommage, le Circuit de Nogaro prit son nom et devint le Circuit Paul Armagnac.
Ensuite, les grands noms s’y illustrèrent : Jean-Pierre Jaussaud, Jean-Pierre Jabouille, Dany Snobeck, Alain Prost, Yannick Dalmas, Jean Alesi, Erik Comas et beaucoup d’autres. En 1971, le circuit de Nogaro accueille le Volant Motul. Présidée par Henri Pescarolo, cette détection avait pour objectif de dénicher les futurs talents du sport automobile français et de les soutenir dans une future carrière. Parmi eux Philippe Streiff qui accéda jusqu’à la Formule 1.
J’aime ces belles histoires d’hommes qui ont marqué le sport automobile. Lorsque les voitures rentrent sur la piste de Nogaro pour le Classic Festival, c’est toujours une émotion. Cette année, Jean-Pierre Jarier a rejoint Jacques Laffite et Ari Vatanen pour rencontrer leurs fans. Côté piste, ce sont toujours une demi-douzaine de séries qui permettent de se régaler durant trois séances de roulages chacune, par jour.
Le Nogaro Classic Festival 2020 fut également marqué par la présence d’un plateau de motos de sport et de courses. Autant dire que le spectacle est permanent de 8h30 à 18h30 avec une petite pause le midi. Les amateurs peuvent également profiter d’un rallye touristique dans la région, le Tour Gascon, ainsi que de très sympathiques animations en ville dont des animations dans les arènes. Le dimanche, en milieu de journée la Parade Autosur Classic réunit tous les protagonistes sur la piste pour un défilé qui a réunit 315 véhicules cette année.
L’ambiance est formidable notamment dans les anciens stands où on retrouve deux plateaux de monoplaces. Le premier concerne les Mep et Monomill, le second les Formule de France. Grac, Elina, Martini, Fournier-Marcadier et de nombreuses autres marques sont représentées. Un plateau d’avant-guerre réunit quelques Bugatti, 402 Darl’mat, Riley, Austin Seven et une rarissime BMW 315/1 de 1934. On notera la présence de la FFVE et de nombreux exposants bien à la peine en ces temps difficiles pour le commerce. Première cette année, l’organisation d’une bourse d’échanges gratuite à l’entrée du circuit. Ce fut un succès. Il faut dire que les bourses d’échanges s’annulent les unes après les autres depuis le début du printemps.
Le Nogaro classic Festival 2020 a remporté un beau succès même si les jauges limitant les spectateurs ne pouvaient pas permettre de battre des records de fréquentation. Vivement que les activités reprennent !