Vintage Revival Montlhéry : le paradis des véhicules d’avant-guerre
Publié le 20/06/2022• Par Igor Biétry
Tous les deux ans, l’anneau de Montlhéry renoue avec les grandes heures de son passé glorieux. Les voitures et motos d’avant 1939 ont rendez-vous pour un week-end festif que le monde entier nous envie. Oui, le monde entier !
Les 7 et 8 mai derniers, l’avenue Boillot qui sépare le centre-ville du plateau de Saint-Eutrope à Linas en Essonne avait des allures d’autrefois. Les voitures et motos d’avant-guerre s’étaient données rendez-vous sous la houlette de Vincent Chamon, un passionné de véhicules d’avant-guerre. Ce joyeux petit monde grimpait vers le paradis : Le circuit de Montlhéry.
Les amateurs du genre sont assez peu proportionnellement au reste des passionnés de voitures de collection mais lorsqu’ils se réunissent, ils le font en nombre. Le Vintage Revival Montlhéry est un rendez-vous biannuel qui alerte toute la sphère spécialisée non seulement de France, d’Europe mais également de plus loin puisqu’on dénombrait ce week-end en Essonne des japonais et des américains.
Alors que dans les paddocks une bourse d’échanges permet de trouver des trésors : boites de vitesse, phares, blocs-moteur et voitures complètes sorties de grange, les plateaux sont constitués pour offrir une vraie cohérence de roulage sur la piste. Cette piste, parlons-en ! Créé en 1924 par l’industriel Alexandre Lamblin, cet autodrome a accueilli les plus grandes courses internationales aussi bien pour les autos que pour les motos. Les plus grands champions s’y sont affrontés devant des foules de plus de 300 000 personnes. C’est donc le cadre rêvé et c’est bien pour cela que le monde entier se presse pour venir participer au Vintage Revival Montlhéry.
Cette année, la marque française BNC a été mise à l’honneur et les ouailles de l’Amicale éponyme ont mis les petits plats dans les grands en sortant la moitié du cheptel capable de rouler. Ces merveilleuses voitures des années 20 avaient la concurrence de leurs « ennemies » de toujours les fameuses Amilcar. Sur chacun des onze plateaux qui constituaient le programme, de très nombreuses voitures et motos historiques étaient en lice pour des séances de roulage sans chronomètres ni enjeux.
Les Amilcaristes n’avaient d’yeux que pour les fameuses C6 à compresseur tandis que les Bugattistes se languissaient devant une type 59, la dernière des voitures de Grand Prix de la marque Alsacienne. Parmi les plateaux qui marquèrent les esprits, le plateau H contenait des voitures particulièrement improbables mues pour la plupart avec des moteurs d’avions. Venues spécialement d’Angleterre par la route, ce qui constitue une véritable aventure en soi, deux voitures furent les vedettes incontestées de la manifestation : la Fiat S76 dite « La bête de Turin » crachant flammes et décibels à profusion et la Darracq 200 CV, une voiture de records de 1905 dépourvue de carrosserie dévoilant ainsi ses entrailles et surtout l’énorme V8 aux culbuteurs apparents.
Alors que sur la piste on se régale des Fraser-Nash, GN, Austin Seven, Derby et autres Lagonda, Bugatti ou Tatra d’usines, le spectacle est aussi dans les allées avec des visiteurs ou des participants en costumes d’époque. Les haut-parleurs donnent la part belle aux chansons d’époque également, contribuant de fait à créer une ambiance à nul autre pareil.
Décidément ce Vintage Revival Montlhéry n’est pas une manifestation comme les autres et il y a fort à parier qu’en 2024 pour le centenaire du précieux anneau de Montlhéry, la fête sera encore plus folle. Bien entendu, AXA Passion sera représenté comme depuis la première heure sur cet évènement par Patrick Chaussat, l’agent de Carcassonne.
Mots de Vincent Chamon, VRM Président de Vintage Revival :
« Il n’existait rien pour les « avant-guerre ».
« Il existait au début des années 2000 un évènement qui s’intitulait Vintage Montlhéry organisé par Jacques Potherat une figure du milieu de la voiture ancienne. Je l’ai rencontré tout à fait par hasard sur un évènement en Angleterre et il m’a invité à venir voir ce qu’il faisait à Montlhéry. Nous avons sympathisé. À son décès, personne n’a repris la manifestation après une édition hommage. Nous avons créé le Revival 10 ans après son « départ ». Il n’y avait plus de manifestations de cette envergure exclusivement consacrées aux véhicules d’avant-guerre. Notre petite équipe a grandi depuis avec une centaine de bénévoles. »