Cédric Bancarel, entrepreneur dans l’âme et co-fondateur de Rusty Bobby
Publié le 05/11/2024
Passionné par l’entrepreneuriat et la moto depuis son plus jeune âge, Cédric Bancarel a récemment co-fondé Rusty Bobby, une marketplace dédiée aux passionnés de mécanique, qui permet à des professionnels et des particuliers d’acheter et de vendre des pièces détachées de motos, voitures, motocultures et véhicules complets. Portrait d’un entrepreneur engagé.
Bienvenue chez Cédric Bancarel, client AXA Passion et passionné de moto.
Bonjour Cédric, depuis quand êtes-vous assuré chez AXA ?
Depuis très longtemps ! J’ai eu une mobylette et j’ai été motard avant même de posséder une voiture. À tout juste 18 ans, j’ai obtenu mon permis moto et depuis, j’ai toujours assuré mes deux-roues chez AXA.
Quels engins avez-vous dans votre garage ?
Avec mon épouse, nous avons la chance d’en avoir six. Une Yamaha 350XT de 1987, une Ducati Monster 900S Carbus de 1998, une Ducati 996S de 2002 et une Honda CB500 Four de 1972. J’ai aussi un modèle que je suis en train de restaurer : une Suzuki GT550 de 1976 et ma femme a une Ducati 900IE de 2002.
Nous sommes vraiment des mordus de Ducati, même si nous aimons aussi les autres marques. Ne me demandez pas de choisir, je ne saurais pas le faire (rires) !
Une Ducati peut en cacher une autre. De gauche à droite : Monster 900 S Carbus, 900 IE et 1299S.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur ?
Pendant 9 ans, j’ai travaillé dans l’industrie en bureau d’études à l’international. Puis, après le décès de mes parents, j’ai décidé de me mettre à mon compte et de devenir conseiller en gestion, en intégrant un réseau de chefs d’entreprise. J’accompagnais des PME et certains chefs d’entreprise sont devenus des amis, voire des associés. J’ai créé ou racheté des entreprises et avec Fabien, mon associé, on a décidé de lancer l’aventure Rusty Bobby, il y a 3 ans. À l’époque, Fabien était dans l’entretien de moto et motoculture.
Vous vous définissez comme un entrepreneur engagé, c’est-à-dire ?
Cela doit faire maintenant environ cinq ans que je fais partie du Conseil d’administration de la CPME* de la Corrèze. C’est un syndicat qui défend les intérêts des entreprises patrimoniales. Je suis également au Centre des Jeunes Dirigeants depuis neuf ans. C’est le plus vieux mouvement patronal français, créé en 1938. L’un des trois piliers du CJD, c’est la Responsabilité Sociale, Sociétale et Environnementale. Ce sont des valeurs qui me sont très importantes. Pour le projet Rusty Bobby, je suis lauréat du Réseau Entreprendre, qui partage aussi ces valeurs.
Cédric Bancarel dans son garage, en pleine restauration de sa Suzuki GT550.
Vous avez co-fondé la marketplace Rusty Bobby. D’où vous est venue l’idée et pourquoi ce choix ?
Comme je vous le disais tout à l’heure, je travaillais depuis environ cinq ans avec Fabien, car je l’accompagnais avec une solution de pilotage d’entreprise avant que l’on devienne associés. Courant 2021, Fabien a eu une certaine lassitude de son métier dans la motoculture, liée notamment aux aléas météo et à une forte saisonnalité. Je lui avais dit que s’il trouvait une bonne idée d’entreprise, je l’aiderai et si elle était très bonne, j’investirai avec lui.
Courant octobre 2021, Fabien m’appelle lors d’un dimanche pluvieux, pour m’annoncer qu’il en avait une : il s’était inspiré des pratiques de sa femme et de ses filles sur la plateforme de seconde-main Vinted. Il m’a dit : « Cédric, il n’y a pas d’équivalent dans la mécanique et on a tous des difficultés à trouver ou à vendre nos pièces de manière fine et précise ». On savait tous les deux que cette idée pouvait prendre forme grâce à notre réseau de connaissances mais personnellement, je ne savais pas du tout comment monter une marketplace. Je savais cependant que ça valait le coup qu’on s’y intéresse donc l’histoire Rusty Bobby a pu démarrer.
On souhaitait prendre en considération tout l’univers de la mécanique avec comme principale idée, la pièce détachée d’occasion et les consommables (filtres, embrayages, plaquettes de frein, huile et bien d’autres encore), pour permettre aux passionnés d’entretenir ou de vendre du matériel neuf ou d’occasion.
Les trois associés de Rusty Bobby lors de la soirée de lancement de la marketplace, en mars 2024.
Quels ont été vos principaux challenges dans la création de cette société ?
Tout d’abord, je souhaite souligner que le parcours de cette aventure a été assez périlleux et challengeant d’un point de vue technologique, financier, technique et juridique et que notre expérience nous a grandement aidé. On pensait lancer notre marketplace en un an, il en a finalement fallu trois.
Comment décririez-vous cette plateforme et en quoi se différencie- t-elle des autres marketplaces ?
Rusty Bobby est destinée à des professionnels et des particuliers qui veulent vendre et acheter de manière sécurisée, des pièces détachées neuves ou d’occasion pour les motos, mobylettes, motocultures et voitures, de 1950 jusqu’à nos jours. Pour ce faire, il est obligatoire de s’inscrire sur le site internet et de fournir des documents administratifs : carte d’identité, RIB, statut et extrait Kbis pour les pros etc. À terme, nous imaginons nous ouvrir aux véhicules agricoles, agricoles de collection, au nautique, aux poids lourds... des secteurs niches et spécifiques. Un de nos avantages, c’est une arborescence très fine, globale et très complète.
Ce projet a pour but d’aider les personnes à trouver facilement des pièces introuvables, au lieu de jeter un matériel réparable, via des annonces très précises. Rusty Bobby, dans son esprit vintage, est vraiment un site de passionnés qui n’a, à ce jour, pas d’équivalent sur le marché.
Pour terminer, quel est le projet dont vous êtes le plus fier ?
Je dirais Rusty Bobby. Grâce à mon premier métier de conseiller en gestion d’entreprise, je sais qu’il y a 95 % d’échec pour les créations de marketplaces et pourtant, notre projet est très prometteur. Je sais également qu’avec cette marketplace, nous allons pouvoir aider un grand nombre de personnes et faciliter la mise en relation sur du matériel parfois très spécifique.
En encourageant le réemploi, ce projet a un réel intérêt collectif, participe à l’économie circulaire et à la préservation de l’écologie. On mérite d’y arriver mais pour cela, on verra bien ce que l’avenir nous réserve !
Si vous souhaitez soutenir Rusty Bobby, c’est par ici : https://rustybobby.com/
*La Confédération des Petites et Moyennes Entreprise
Visuels : © Cédric Bancarel, CCI Corrèze