Préparer son voyage à moto – Partie 2
Publié le 10/07/2021
Pour bien préparer son voyage à moto et ne pas rendre l’aventure inutilement périlleuse, quelques règles essentielles sont à respecter. Voici nos conseils de préparation du pilote avant de partir en voyage.
La préparation du pilote : Un principe à respecter, des variantes à affiner
En fonction du voyage, d’une heure, d’un jour, d’une semaine, on saura adapter les choses, tout en respectant des règles fondamentales :
L’équipement :
Quelle que soit la durée de voyage, on part bien équipé. À moto, votre peau, on ne doit jamais la voire ! Sinon, c’est le bitume qui risque de l’avoir…
Un casque (intégral de préférence) toujours attaché, un blouson à manches longues avec des protections aux coudes et aux épaules (le mieux étant d’y associer un gilet airbag à la fois très discret et ultra efficace), un pantalon renforcé (hanches et genoux, fibres résistantes à l’abrasion), des chaussures montantes ou mieux des bottes, des gants homologués, voilà le minimum à respecter, même pour un parcours de quelques centaines de mètres.
En fonction du périple, on pourra choisir des matériels spécifiquement étudiés. Des ensembles bien ventilés pour une pratique par temps chaud, ou (et) engagée (rando sportive ou trail en off-road), des ensembles étanches (blouson ou veste /pantalon/bottes), des ensembles quatre saisons permettant par l’entremise de plusieurs doublures indépendantes et escamotables de s’adapter à la température ambiante (très utile par exemple à la montagne, mais aussi de nuit).
Des sous-vêtements techniques limitant la sudation (et séchant rapidement) pourront être aussi les bienvenus, ils apportent le confort dont on ne peut guère faire l’économie quand on part pour un long voyage.
Un tour de cou même très léger sera un rempart supplémentaire contre le vent, mais surtout une seconde peau pour éviter les morsures du soleil sur la nuque (un peu de protection solaire à cet endroit ne sera pas superflu).
Être bien équipé à moto, se sentir confortable dans ses vêtements (et dans son casque !), c’est une condition essentielle pour profiter du voyage. Le casque qui serre le crâne, qui vous fait une barre sur le front ou dont les mousses vous grattent, c’est l’assurance d’une virée à minima ratée, souvent même risquée. Votre attention se focalise sur cet inconfort, véritable handicape, et vous détourne de votre action de base qui est de piloter votre moto en vous mettant en sécurité. Alors, essayez votre équipement et rodez-le ! On peut partir avec des bottes neuves sans grand risque d’inconfort, c’est bien moins vrai avec un casque neuf.
Les équipements complémentaires
Comment transporter ces équipements ? Si votre moto est équipée de bagagerie, vous avez la réponse. Si vous n’en avez pas, on ne peut que vous encourager à prendre un petit sac à dos (un modèle avec des sangles pectorales et abdominales qui empêchent les bretelles de glisser sur les bras, et au sac de se soulever avec la vitesse) que l’on chargera de l’essentiel.
Si vos vêtements ne sont pas étanches, prévoir une combinaison ou un ensemble de pluie. Rouler trempé jusqu’aux os est une épreuve que tout motard a vécu au moins une fois, et cherche à ne plus jamais revivre… Et si vos chaussures et vos bottes ne le sont pas, un système D utile consiste, avant de croiser l’averse, à s’arrêter pour enfiler deux sacs plastiques par-dessus vos chaussettes avant de remettre le tout à l’intérieur de vos chaussures (ou bottes).
Pour une sortie réussie, il est utile de prévoir quelques accessoires qui n’auront rien de superflu. D’abord un chiffon et une petite bombe de démoustiquant, histoire de pouvoir débarrasser votre visière des insectes qui s’y seront immanquablement collés. Repartir avec un écran nettoyé après un arrêt essence par exemple, ça donne un coup de boost, permet de voir la vie en rose, ou en moins en clair, et ce confort retrouvé apporte beaucoup de sécurité. Si vous n’avez pas de spray spécifique, un peu d’eau de votre bouteille (1 litre) que vous n’aurez pas oublié d’emmener pour vous hydrater fera l’affaire.
Il sera utile (à moins que votre casque ne dispose d’un écran solaire rétractable intégré) voir indispensable d’emmener une autre visière. L’idée étant d’en avoir une claire, l’autre fumée, et d’alterner en fonction des conditions rencontrées.
Prévoir également une bombe anti-crevaison, utile pour parer au plus pressé et vous éviter une immobilisation forcée. De la même manière, il sera facile de glisser sous la selle quelques colliers rilsans et du scotch US (sans le rond rigide en carton : il suffit de se faire une petite pelote bien plus logeable). Penser aussi à un outil multifonction, équipé d’une pince au bout toujours très utile. Il secondera les trousses à outils souvent incomplètes livrées avec les motos. Enfin, sous cette selle, glisser une couverture de survie. Ça ne prend pas de place et ça peut être très utile.
Pensez, mais on se doute que vous n’oublierez pas cet accessoire aujourd’hui incontournable, à prendre votre smartphone (toujours chargé au départ de la balade). Au-delà de la fonction téléphone, GPS, répertoire, appels d’urgence, la lampe qu’il embarque vous sera indispensable une fois la nuit tombée. Emportez également son chargeur, même si votre moto n’est pas équipée de prise 12V, vous trouverez toujours le moyen de vous brancher quelque part.
Encore une fois, votre sac à dos doit savoir se faire oublier. Collé à votre dos car sanglé par l’avant, il ne devra gêner en rien vos mouvements, ni couper la circulation sanguine au niveau des deltoïdes et du grand pectoral. L’idée étant de ne surtout pas se charger comme une mule. On se concentre sur l’essentiel, on fait léger pour se sentir confortable, souple, naturel. Ce préalable est indispensable pour envisager une balade agréable.
Conseils sur l’équipement motard
- Si vous n’avez pas de vide poche sur votre moto, gardez une poche très accessible (mais avec fermeture) pour y loger l’essentiel, et donc votre seule carte bleue (que vous mettrez dans un petit sac plastique si votre équipement n’est pas étanche). Vous pourrez aussi y glisser, par exemple, un ticket de péage. Votre gros portefeuille trouvera lui sa place dans une poche intérieure bien moins pratique, mais mieux protégée de la pluie.
- Plutôt que de chercher à comprendre le mécanisme pour changer la visière de votre casque au bord de la route, entrainez-vous avant pour que cet exercice devienne une action naturelle.
- Si votre combinaison de pluie est volumineuse, plutôt que d’accaparer tout l’espace de votre sac à dos, glissez-là sous des tendeurs « araignées » à l’arrière de votre selle.
- Comme les casques proposent une isolation phonique relative, vous pouvez l’améliorer en mettant des bouchons d’oreilles capables de vous isoler des bruits parasites, tout en laissant passer les sons essentiels. Votre confort de conduite y gagnera nettement.
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