Vincent Ham : de l’asphalte au papier glacé

27/11/2023

Assuré de longue date dans l’agence Nicolas Lafargue à Enghien-les-Bains (95), Vincent Ham est directeur commercial et associé du groupe HEROES MEDIA, groupe de presse indépendant qui édite les magazines Auto Heroes, Moto Heroes, Boat Heroes, Road Trip, Combi, SUPER VW, Speedster et VSD. Il se confie sur sa passion pour la moto et les mécaniques vintage.

Vincent Ham
Vincent Ham

Depuis combien de temps êtes-vous assuré chez AXA ?

Depuis toujours ! Je suis chez AXA depuis ma première moto, une Italjet 49.9cc que j’ai eue à l’âge de 13 ans. Nous possédions une maison de campagne près de Paris où j’avais la chance, à l’époque, de pouvoir rouler en toute liberté avec mon père. Vu mon jeune âge, l’assurance était alors bien sûr à son nom. Ce dernier était ami avec Olivier Thevenin, qui était assureur AXA à Montmorency.

Je suis désormais assuré, ainsi que mes enfants et toute la famille, chez Nicolas Lafargue, qui a pris la suite d’Olivier Thevenin. J’apprécie beaucoup le côté humain, le contact sur le long terme, la disponibilité et l’efficacité de mon Agent – en particulier Isabelle, mon contact depuis plus de vingt ans – en cas de besoin.


D’où vient votre passion pour les 2-roues ?

La moto, c’est une vraie passion que m’a transmise mon père lorsque j’avais 12 ans. J’ai eu une Yamaha 80 YZ motocross à l’âge de 15 ans, puis une Peugeot 103 (mobylette). À partir de l’âge de 18 ans, j’ai toujours travaillé pour pouvoir me payer les motos dont je rêvais. J’ai eu une 125 SL Honda, avant d’acheter ma première Yamaha 500 XT, une moto que j’ai adorée.

Aujourd’hui, je possède douze motos. J’ai toujours essayé de ne pas céder aux achats impulsifs, en m’efforçant de rester raisonnable. La moto la plus chère que j’ai achetée est une Harley XR SPortster 1200 que j’ai payée 7 000 euros. Je les entretiens et j’essaye de toutes les faire rouler, autant que possible. J’en ai quatre qui sont entreposées chez mon meilleur ami à Bormes-Les-Mimosas, dans le Var. À partir du mois d’avril, je pars chaque mois pendant une dizaine de jours dans la région en virée avec Aline, ma future épouse, qui est photographe. On roule dans les superbes paysages des alentours : les gorges du Verdon, Saint-Paul de Vence, la Corse...

Vincent Ham
Harley XR SPortster 1200


En road trip, quel genre de motard êtes-vous ?

Je ne me considère pas comme un warrior, mais plutôt comme un « bobo » du road trip ! (Rires). J’aime prendre le temps, profiter du paysage, m’arrêter pour boire un verre, etc. Ma devise : profitez et ridez !


Vous appréciez les mécaniques vintage et néo-vintage, que Moto Heroes met régulièrement en valeur. Pouvez-vous nous en parler ?

J’adore les motos anciennes, mais je ne suis pas du tout bricoleur ! J’ai notamment un Dax et un CY (Honda), une minimoto classique des années 1970. À la Baule, où je me trouve en ce moment, je viens justement de repérer un garage qui en vend plusieurs exemplaires magnifiques ! Je viens aussi d’acheter une Suzuki T500 de 1971, j’adore ça !

Vincent Ham
Suzuki T500


Vous avez une affection particulière pour les États-Unis, je crois ?

J’ai découvert les États-Unis à moto lorsque j’avais 20 ans. J’y ai résidé deux fois pour mes études et j’y ai acheté ma première Harley Davidson vers 1995, un Sportster XLH 1200 que je possède toujours dans le Sud chez mon ami. Je travaillais comme serveur le soir à San Francisco, en plus de mes études, et c’est grâce aux pourboires que j’ai pu m’acheter ma première moto.

J’ai fait la connaissance sur place d’un Français passionné de Harley et qui était le Directeur de la CGM (Compagnie Générale Maritime). Il a facilité le transport de mes motos vers la France. À l’époque, il fallait simplement passer par Borie1 pour l’importation et le passage au fichier Mines (gratuit en ce temps-là pour les motos !). Il suffisait ensuite de changer le compteur pour le passer de miles en kilomètres, de changer quelques lumières et l’échappement bien sûr... J’ai ainsi rapporté deux motos que j’avais payées l’équivalent d’à peine 5 000 euros. J’en ai revendu une et j’ai toujours l’autre, un Sportster 1 200 de 1990, que j’adore.


Quel est votre meilleur souvenir dans ce pays ?

J’ai roulé de Los Angeles à San Diego sur la Highway 1, aller et retour, en passant par le parc naturel de Yosemite. Je roulais sans casque avec une amie, avec deux petites sacoches... C’était une sensation de liberté formidable : on se serait cru dans le film Easy Rider !


Le groupe Heroes Media a mis en place plusieurs collaborations moto. Pouvez-vous nous en parler ?

Il y a d’abord eu un partenariat entre le magazine Moto Heroes et BMW qui a débouché sur une édition limitée d’une BMW R nineT Pure revisitée, commercialisée dans les concessions BMW Motorrad à 30 exemplaires numérotés. Puis une collaboration avec BAAK a donné lieu à la commercialisation d’une moto dont un premier exemplaire a été vendu récemment à 28 000 euros. Les prochains seront produits en petite série, au coup par coup, en fonction de la demande, car il s’agit d’une réalisation artisanale.

Nous avons aussi mis en place des collaborations avec des marques de montres et de vêtements (boots, blousons, foulards...) autour de la moto. Pour le choix des marques, nous fonctionnons uniquement au coup de cœur. Nous allons également essayer de développer les produits autour de la voiture de collection : bagagerie, vêtements... À terme, nous réfléchissons à lancer notre propre ligne Heroes autour des vêtements ou de la bagagerie par exemple.

Vincent Ham
Vincent Ham au volant d'une BMW GS Adventure


De quels événements vos titres sont-ils partenaires ? Quels sont vos projets dans ce secteur ?

Nous sommes trois associés au sein d’HEROES MEDIA. Pour ma part je m’occupe plus particulièrement des événements moto. J’étais au Salon du 2-Roues de Lyon, au Wheels & Waves et à l’Alpes Aventures Motofestival et nous serons probablement présents à l’EICMA en novembre. Les événements dans lesquels les spectateurs sont tous habillés de la même manière et un peu trop à fond dans leur trip, m’intéressent moins...

Avec Road Trip, nous sommes partenaires de l’Alpes Aventure Motofestival et du Trophée Rose des Sables. Par ailleurs, nous réfléchissons à lancer un nouvel événement qui fédèrerait nos quatre univers : l'auto, la moto, les bateaux et les montres.


Verra-t-on bientôt le lancement de nouveaux titres au sein du groupe Heroes Media ?

Nous envisageons le lancement d’un titre autour du vélo toujours sur le principe HEROES et d’un autre consacré aux avions. Par ailleurs, nous sommes très fiers de notre magazine Road Trip, que nous souhaiterions développer également en version 4-roues, sur le print et le digital.


Comment se porte le groupe aujourd’hui ?

Le groupe se porte bien même si nous avons beaucoup souffert de l’augmentation du coût du papier en 2022, de l’ordre de 70 %. Un poste clé, puisqu’il représente environ 65 % du coût de fabrication d’un magazine... Les prix du papier commencent heureusement à redescendre. En 2021, le groupe faisait environ 3 millions d’euros de CA, il faisait 5 millions d’euros après notre rachat en 2022 et suite au rachat de VSD, nous devrions passer à 6 ou 7 millions d’euros. Nous sommes passés en 2 ans de 1 500 abonnés à 4 000 abonnés en moyenne par magazine.


Pourquoi le groupe Heroes Media a-t-il racheté le site et la marque VSD et décidé de relancer le magazine : est-ce une volonté de diversification ?

Notre groupe est en pleine croissance depuis 2 ans et la reprise d’une marque mythique comme VSD, qui connaissait des difficultés, nous paraissait être une opportunité intéressante. Notre projet de reprise a été retenu par le tribunal de commerce le 7 avril dernier. Nous avons relancé le magazine, qui tire en moyenne à plus de 105 000 exemplaires par numéro en kiosque, et créé une régie pub. Nous comptons également beaucoup sur l’affirmation de la présence de VSD sur le digital.

C’est un modèle important, vers lequel nous avons engagé HEROES MEDIA depuis notre arrivée, avec François Tauriac, et sur lequel nous souhaitons nous affirmer davantage. Au niveau du rédactionnel, des passerelles sont bien sûr envisageables sur les sujets autos, motos, bateaux et montres. Nous venons ainsi de publier dans VSD un reportage sur Harley Davidson à Milwaukee, à l’occasion des 120 ans de la marque. Nous étudions aussi la possibilité de publier des essais auto-moto, des présentations de nouveaux produits. Nous parlerons également des événements auto-moto, à travers des reportages, par exemple.

1 Michel Borie devient à partir de 1986 le représentant officiel de Harley-Davidson en France, notamment vis-à-vis des administrations françaises.

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Visuels : © Heroes Media / DR