Richard Mille, la passion sous toutes ses formes
Publié le 14/03/2023
L'horloger français Richard Mille a su imposer sa marque dans un monde dominé par les horlogers suisses. Son moteur : l’innovation et la performance. Mais cette passion horlogère n’est pas exclusive et l’homme, multi passionné, n’est pas à un paradoxe près : féru d’automobiles de collection, comme de voitures de courses ; sponsor de régates de voiliers modernes et propriétaire d’un voilier centenaire… Richard Mille nous confie ses passions et nous parle du lancement de la Richard Mille Cup.
- Introduction
- Richard Mille, sa passion pour l'horlogerie
- Richard Mille également impliqué dans le sport automobile
- Richard Mille, sponsor et créateur d'évènements Plaisance
- Les principaux rendez-vous nautiques Richard Mille
- Biographie de Richard Mille
Bonjour Richard Mille. Pour commencer, comment allez-vous ?
Tout va bien, merci. Les résultats des ventes de montres sont très bons, à tel point que nous avons une demande bien plus forte que ce que nous pouvons fabriquer. Le problème est que nous avons désormais 42 boutiques dans le monde et pas toujours assez de modèles à exposer en vitrine, mais on ne va pas s’en plaindre !
Vous êtes assez peu présent dans les médias, est-ce un choix ?
Oui. Même si notre marque est désormais leader et présente dans le monde entier, je souhaite garder les pieds sur terre. Ce qui m’importe avant tout, c’est la passion qui fait que l’on crée en permanence. Pour le reste, c’est la marque qui compte et je n’ai aucun problème d’ego à ce sujet.
Vous êtes mondialement connu pour votre marque de montre éponyme, mais vous aviez déjà fait avant cela, toute votre carrière dans le secteur horloger. D’où vous est venue cette passion ?
J’ai toujours eu une passion pour la mécanique, et il s’est avéré que cette passion, adaptée à l’horlogerie, m’intéressait beaucoup. Le fait de travailler sur des dimensions extrêmement réduites, avec des composants parfois à peine visibles à l’œil nu, était un défi assez intéressant. L’horlogerie est une synthèse de tout ce que j’aime dans l’automobile, l’aviation et la technique en général. J’ai toujours eu une approche plutôt contemporaine de la technique horlogère, alors que les marques se contentaient généralement de dupliquer les mécanismes du XIXe et début du XXᵉ siècle. Même si c’est un peu moins le cas aujourd’hui.
J’ai donc voulu faire des produits très contemporains, légers et ergonomiques avec des fonctions qui soient utiles. Conceptuellement, la montre Mille a toujours été une espèce d’osmose entre l’amour que j’ai pour les voitures de course, l’aéronautique et l’horlogerie. C’est ce qui en fait un produit tellement particulier et identifiable.
En 2001, vous lancez votre marque avec un positionnement haut de gamme et des modèles très innovants et sans concession. Quel a été le déclencheur de ce nouveau projet ? Aviez-vous la certitude que cette radicalité technologique serait la clé de votre succès ?
Je mûrissais ce projet depuis très longtemps et j’avais envie de m’exprimer sur le plan créatif. Le problème est qu’à l’époque, c’était un peu compliqué d’arriver sur ce marché assez fermé, avec des marques présentes depuis des décennies, voire des siècles.
Nous arrivions de nulle part avec un produit très clivant, très novateur et avec une forte personnalité. Je m’étais dit que ma variable d’ajustement serait la quantité de montres que l’on pourrait réaliser, j’avais donc été plutôt raisonnable en matière de développement et d’exploitation dans le business plan.
J’ai fait le contraire de ce que font généralement les entrepreneurs. Ils font un produit qui est le plus politiquement correct pour être accepté par le plus grand nombre, avec un business plan souvent très ambitieux. Moi, j'ai fait l'inverse. J’ai fait un produit très créatif et en rupture avec la culture existante, tout en restant extrêmement prudent, car je ne voulais pas avoir de mauvaises surprises.
Si ne vous deviez conserver qu’une seule montre, emblématique de votre passion pour ce monde-là, laquelle choisiriez-vous ?
La RM UP-01 Ferrari. Elle est spectaculaire et ça n’a pas été simple de la développer. C’est tout de même un record du monde en termes d’épaisseur ! Le mécanisme mesure 1,18 mm, à peine l’épaisseur d’une carte de crédit, et l’épaisseur de la montre complète est d’environ 1,75 mm. C’était un vrai défi, mais avec mon ami et associé Dominique Guenat, on aime bien les moutons à cinq pattes…
La marque Richard Mille est très impliquée dans le sport automobile. S'agit-il d'une véritable passion ou d'une stratégie marketing ?
J’ai constaté que le rapport de l’horlogerie à l’automobile était très premier degré. C’est pourquoi j’ai imaginé des produits avec des fonctions inspirées de l’automobile : par exemple un sélecteur de fonctions fonctionnant comme un sélecteur de vitesse ; avec un capteur de couple, très proche de l’utilisation d’un compte-tours, indiquant la performance à laquelle je suis très attaché, etc.
C’est vrai que lorsque l'on a démarré, la tendance dans l’horlogerie de luxe était plutôt de dire : quand une montre pèse lourd, elle a de la valeur. Moi je voulais prouver que bien au contraire, et à l’instar de l’automobile et de l’aéronautique, une montre pouvait être très légère et avoir de la valeur. Car réussir à réaliser de tels modèles est à chaque fois le fruit de prouesses techniques incroyables.
Vous êtes partenaire du Mans Classic depuis la 1ère édition. Pourquoi ce choix, sachant qu'il ne s'agit pas d'innovations technologiques, mais de la célébration d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ?
C’est vrai que c’est complètement schizophrénique et plutôt paradoxal, mais comme je l’ai toujours dit, j’ai passé l’âge d’aller voir un psy… [Rires]. C’est drôle car je n’ai que rarement aimé les musées de voitures, où on a plutôt affaire à des natures mortes, souvent mal éclairées. La beauté des voitures c'est le côté dynamique. Ce que j’ai toujours apprécié dans les voitures dites « anciennes », c’est qu’elles sont nées de traits de crayons et de coups de gommes de génie des designers et ingénieurs, qui étaient parfois très aventureux et un peu fous.
De plus, les techniques sont à chaque fois très différentes, en matière de motorisation, de conception de châssis, d’aérodynamisme. Il n’y a quasiment aucun frein à la créativité. Et on se retrouve avec des voitures des années 1950 à 1990 très différentes les unes des autres avec beaucoup d’innovation, des vraies personnalités et qui sont considérées comme de vraies œuvres d’art. Et ça, ça me touche beaucoup car j’ai toujours aimé ce côté « créatif débridé » qui existait à une certaine époque dans le sport automobile, avec des prises de risques incroyables !
En 2020, vous créez la Richard Mille Racing Team, une écurie 100% féminine puis mixte, engagée dans le championnat du monde d'endurance. Souhaitiez-vous casser les codes de ce milieu très masculin ? Était-ce une volonté de rééquilibrer les choses ?
Oui, absolument. Mais le problème que l’on a eu est un problème de vivier. C’est-à-dire que dans les catégories réservées aux jeunes, peu étaient faites pour les filles. Donc, nous nous sommes retrouvés avec des équipages qui n’étaient pas forcément homogènes. Ensuite, certaines ont voulu partir en Indy Car notamment et nous nous sommes retrouvés avec un manque de pilotes féminines de bon niveau, car la filière est encore en train d’être créée. À l’heure actuelle, il y a des pilotes très prometteuses, mais encore trop jeunes pour conduire en endurance. Ce qui fait que nos efforts se sont entièrement tournés vers Lilou Wadoux, une jeune pilote extrêmement prometteuse et première femme pilote officielle chez Ferrari (dans le programme Competizioni GT, Ndlr).
Donc finalement, nous avons un peu changé notre fusil d’épaule, car le combat s’est en quelque sorte arrêté faute de combattantes.
Toujours sur le plan automobile, quels sont vos prochains projets ?
En association avec l’Automobile Club de l’Ouest (organisateur historique de nombreuses épreuves automobiles majeures comme Les 24 Heures du Mans ou Le Mans Classic, Ndlr), nous allons doubler la surface du musée automobile des 24 Heures du Mans. Ce nouvel espace d’exposition devrait ouvrir ses portes en juillet 2024. Le but est de lui donner une dimension mondiale, avec une présentation des voitures assez spectaculaires, plus dynamique.
Je suis également président de la commission endurance à la Fédération Internationale de l'Automobile. Nous avons mis en place récemment une nouvelle catégorie du championnat du monde d’endurance, l’Hypercar (qui réunit des prototypes spéciaux et voitures basées sur des modèles de route, Ndlr), dans laquelle on aura cette année au Mans un plateau d’exception : Ferrari, Porsche, Peugeot, Toyota ou Cadillac. L’an prochain, s’ajouteront BMW, Alpine… Et pour la première fois Lamborghini. On a créé un règlement qui permet aux marques d’exprimer leurs différences, notamment au niveau du style ou du design, pour éviter l’uniformité qu’on trouve en Formule 1. On observe un véritable engouement de la part des grands constructeurs. On s’achemine vers une nouvelle ère de l’endurance qui sera majeure.
Comme on vient de le voir, vous êtes très présent dans le monde de la course automobile, mais pas dans celui des 2-roues. Jugez-vous que l'innovation technologique soit moins présente en 2-roues qu'en 4-roues ?
Non, c’est plutôt parce qu’en définitive, on ne peut pas tout couvrir. Je pense que 90 % de nos clients masculins adorent la voiture, c’est donc un vecteur que l’on a toujours privilégié. Mais rien ne dit qu’un jour on n’ira pas dans la moto !
Vos montres se distinguent notamment par des innovations technologiques. Vous équipez de nombreux champions sportifs et vous vous êtes frottés à des univers aussi différents que la Formule 1 ou l’aéronautique. Vous aimez vous confronter à de nouveaux univers ?
Tout à fait. C’est une source d’inspiration inépuisable ! Nous avons par exemple développé deux modèles de montres avec Airbus Corporate Jets, filiale d’Airbus spécialisée dans les avions privés. Il a fallu concilier deux univers très différents, celui de l’aéronautique et celui de l’horlogerie, avec une belle osmose entre nos ingénieurs et le patron du style d’Airbus. Pour ces montres, nous avons utilisé des matériaux employés couramment dans l’aviation, comme le lithium, le titane-aluminium, le carbone…
Le cahier des charges n’est pas du tout le même pour une montre Airbus, une montre de plongée, ou une montre conçue pour Rafael Nadal… À chaque fois, il faut relever de nouveaux défis techniques. La RM27-04, portée par le champion majorquin, est ainsi capable de résister à des accélérations de 13 000 G ! Un record de résistance…
Avec Nadal, c’est une longue histoire !
Oui, avec lui, c’est presque devenu une histoire familiale ! Notre relation, qui a débuté en 2010, se prolongera certainement après qu’il aura pris sa retraite… Les montres Richard Mille, ce sont des histoires d’échange, de passion, d’amitiés, avec une envie de création et des défis multiples et variés. C’est ce qui fait que la marque Richard Mille est aussi vivante. Je suis un passionné que chaque projet fait vibrer. Et les clients le perçoivent très bien !
Déjà partenaire depuis 2010 des Voiles de Saint Barth, vous avez relancé l’an dernier la Fife Regatta, une régate qui voit s’affronter de superbes yachts, sur les lieux où ils ont été construits par William Fife il y a plus d’un siècle.
En effet, nous avons organisé l’an dernier la Fife Regatta en Écosse. La course était assez spectaculaire. Et il faisait un vrai temps écossais ! (Rires). L’évènement n’avait plus eu lieu depuis 2013, en raison notamment du convoyage des bateaux vers l’Écosse qui est assez compliqué. Éric Tabarly y a d’ailleurs laissé la vie, en 1998…
Vous organiserez en juin prochain la première édition de la Richard Mille Cup, lors de laquelle s’affronteront de splendides voiliers Fife presque centenaires, en plusieurs étapes. Pourquoi avoir décidé d’organiser ce rendez-vous ?
Comme la Fife Regatta n’a lieu que tous les cinq ans, nous avons décidé, avec William Collier, d’organiser une nouvelle course, entre la France et l’Angleterre. Nous avions la volonté de faire courir régulièrement tous ces vieux bateaux restaurés et d’organiser à nouveau une course comme on en trouvait au début du XXᵉ siècle.
Ces vieux gréements taillés pour la course sont magnifiques. Cela m’a beaucoup intéressé sur le plan esthétique, car quand on les voit naviguer, c’est une merveille. On retrouvera sur cette course beaucoup des vieux gréements engagés dans la Fife Regata, dont mon bateau, le Moonbeam IV (4ᵉ et plus grand de la série des Moonbeam, ketch Fife construit en 1914, long de 19 m, vainqueur de la King's Cup en 1920 et 1923, il a appartenu dans les années 1950 à la famille de Monaco, Ndlr), le Mariquita (yacht classique de 19 m construit en 1911, Ndlr). Nous avons actuellement une quinzaine d’équipages internationaux inscrits, nous tablons sur une vingtaine d’embarcations au total.
Nous espérons notamment la participation du Tuiga, d’Albert de Monaco et Pierre de Casiraghi (voilier de 30 m construit en 1909, navire amiral du Yacht Club de Monaco, NDLR). Les premières épreuves se dérouleront sur trois semaines dans la Manche, d’abord sur la côte sud de l’Angleterre à partir de Falmouth, Dartmouth, Cowes puis en France, au Havre. C’est un peu une course anti-Brexit (Rires).
Quel est l’esprit de cette course ?
On voulait retrouver l’esprit des courses d’antan. Valoriser uniquement le côté glamour des vieux gréements ne m’intéressait pas. Nous cherchions à retrouver des conditions de navigation pures et dures, sans compromis, qu’on ne retrouve pas en Méditerranée par exemple.
À bord de ces bateaux, tout se fait à la force du poignet, donc on n’utilise aucun instrument électronique. Pour que la course soit la plus équilibrée possible, nous avons institué un système à l’anglaise, dans lequel les bateaux partiront avec un handicap de temps en fonction de la catégorie et de la longueur de la coque.
Vous sponsorisez le projet SP80, un prototype sur foil tracté par une aile de kitesurf, dont l’objectif est de battre le record du monde de vitesse sur mer en atteignant les 80 nœuds (148 km/heure). Où en est ce projet ? En quoi se distingue-t-il de Syroco, un autre prototype concurrent ?
Nous sponsorisons en effet ce projet, imaginé et développé par une école d’ingénieurs de Lausanne. L’ambition est forte. Nous sommes toujours en plein développement, avec des tests en soufflerie, etc. Les tests sur mer n’auront probablement pas lieu avant 2024.
Syroco et le projet SP80 partagent un même objectif, faire tomber le record de vitesse sur l’eau, mais avec une technologie, une vision et des matériaux utilisés très différents. Et c’est tant mieux ! De l’uniformité naît l’ennui, c’est bien connu… C’est une concurrence stimulante. On a toujours aimé s’amuser avec ce que l’on fait, et les défis nous stimulent. Et nos clients apprécient beaucoup cet état d’esprit ! L’horlogerie est souvent très austère.
On a prouvé qu’on pouvait surprendre avec des choses inattendues, ou des approches qui peuvent au premier abord sembler déroutantes ou surprenantes. Mais tout cela est traité avec beaucoup de sérieux.
Les principaux rendez-vous nautiques Richard Mille
LA FIFE REGATTA
La régate réunit certains des plus élégants voiliers du monde sur le fleuve Clyde, leur lieu de naissance, pour participer à une régate. Depuis 1998, cet évènement s'est imposé comme le plus grand rassemblement de yachts Fife, construits par l'architecte et constructeur naval écossais William Fife entre 1887 et 1950. La flotte comptait 10 bateaux en 1998 pour la première édition et 23 bateaux en 2022.
 Le saviez-vous ?
- La mémoire de la course est liée à celle du célèbre navigateur Éric Tabarly. C'est en effet lors du convoyage de son bateau Pen Duick I pour l'Écosse que Tabarly disparaît en mer, en 1998. Pen Duick participera quand même à la régate en mémoire de son skipper.  
- Cambria, construit en 1928, est le plus grand Fife jamais construit, avec une longueur de 41,14 mètres. S'il figure sur le poster de la Fife Regatta 2022, il a dû se retirer de la course peu avant son 94ᵉ anniversaire.  
- Deux des plans Fife les plus connus, désormais installés à Brest, ont été refités juste avant la Fife Regatta de 2022 : Mariquita et Moonbeam IV, propriété de Richard Mille.
LES VOILES SAINT-BARTH
Richard Mille est l’un des principaux sponsors de cette course créée en 2010, dont la 12ᵉ édition se tiendra du 16 au 22 avril 2023. Les Voiles de St Barth Richard Mille rassemble durant cinq jours près de 1 200 marins régatant au large de l’île de Saint-Barthélemy, dans les eaux turquoise des Caraïbes. Elle voit s’affronter près de 80 voiliers, avec en vedette les catégories Maxi / Super Maxi et Racing Multicoque. La course constitue depuis cette année l’une des trois étapes de l’IMA Caribbean Maxi Challenge (CMC), ouvert à tous les yachts Maxi.
À noter cette année la participation du maxi-trimaran Sails Of Change, détenteur du Trophée Jules Verne entre 2012 et 2017. Parmi les parrains de la course, on trouve notamment les navigateurs Loïck Perron, Pierre Casiraghi ou l’animatrice de télévision Alessandra Sublet.
 LA RICHARD MILLE CUP
Ce nouveau rendez-vous annuel de yachts classiques restaurés s’élancera de Falmouth, à la pointe sud-ouest de l’Angleterre, le 14 juin prochain.
La course fera ensuite étape à Cowes et Darmouth, sièges de célèbres yachts clubs britanniques, avant une étape finale au Havre. Pour participer, les yachts doivent avoir été construits avant 1939 ou être des répliques fidèles de ces embarcations historiques, et mesurer au minimum 10 mètres. Un système de handicap a été institué en fonction de la taille et de la catégorie des yachts engagés.
Visuels : Richard Mille
Biographie de Richard Mille
Richard Mille voit le jour le 13 février 1951 à Draguignan, dans le Var. Après des études de marketing à l’IUT de Besançon, il intègre l’industrie horlogère en devenant responsable export chez Finhor jusqu’au rachat de l’entreprise par le groupe Matra en 1981. Il devient alors directeur commercial export de Matra Yema jusqu’au début des années 90 avant de rejoindre la prestigieuse maison de joaillerie Mauboussin comme Directeur Général, puis Président de la division horlogerie, et Directeur Général de la Joaillerie.
En 1998, il quitte ses fonctions pour devenir consultant en développement d’horlogerie et commence en parallèle le développement de sa marque éponyme. Il lance la marque Richard Mille, en collaboration avec son ami Dominique Guenat (Montres Valgine) et avec le soutien total de la Maison Audemars Piguet.
Le premier modèle, la RM 001 Tourbillon, est lancé en 2001 au salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie à Bâle en Suisse. Réalisé en titane et vendu 200 000 €, il séduit immédiatement les amateurs de montres de grand luxe.
Pour la conception de ses montres, vendues en série limitée, la marque utilise des matériaux issus de la recherche et développement appliquée à l’aéronautique de pointe et au monde de la Formule 1 comme les nanofibres de carbone ou l’aluminium lithium. S'ensuivront deux décennies d’une impressionnante croissance, portée par des collaborations avec de grands noms du sport, comme Rafael Nadal, Alain Prost, Didier Drogba, Julian Alaphilippe, Fernando Alonso ou Sébastien Loeb.
En 2022, au moment de prendre sa retraite et de laisser les rênes de sa société à ses enfants Alexandre et Amanda, ainsi qu’aux enfants de son ami Dominique Guenat (Cécile et Maxime), la marque Richard Mille compte pas moins de 42 boutiques dans le monde et vend plus de 5 000 montres chaque année.
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Visuels : © R.Mille