Loïc Guerlais,
Agent spécialisé Plaisance

Qu’est-ce qui vous a plongé dans l’univers des bateaux et de la plaisance ?

J’ai toujours pratiqué différentes disciplines nautiques. J’ai commencé par la planche à voile et j’étais tellement passionné, que je suis rapidement devenu moniteur. Aujourd’hui, je suis propriétaire d’un JPK 960, un beau petit voilier polyvalent (course/croisière) de 9,60 mètres. Mon précédent bateau a malheureusement été détruit lors de la tempête Gérard, l’année passée… fort heureusement, indemnisé par AXA.

En dehors de mon bateau, je navigue aussi en régate, sur un JPK 11.80 appartenant à un client et qui vient d’ailleurs de remporter la transat du RORC. Je fais aussi du paddle, du windsurf et du windfoil, une planche à voile dotée d’un foil.

Avez-vous des affinités particulières avec d’autres univers (voiture de collection, camping-car, moto) ?

J’ai une affinité particulière pour les automobiles de collection. De manière générale, je trouve qu’il est extrêmement intéressant d’échanger avec les propriétaires de ce type de véhicule. Mais je ne suis encore jamais passé à l’achat. Cela demande un certain investissement personnel et il faut trouver de bonnes conditions pour le stockage du véhicule. C’est un peu moins naturel pour moi que la plaisance.

Loïc Guerlais au planning en windsurf.

Participez-vous ou organisez-vous des évènements sur ces deux univers ?

Nous participons évidemment aux Mille Sabords sur le port du Crouesty depuis de nombreuses années ainsi qu’à quelques salons locaux. Si tous ces événements n’ont pas toujours un réel intérêt business, j’ai toujours trouvé important d’y participer pour échanger avec des passionnés et être solidaire de notre branche d’activité. Je suis très heureux d’assurer des bateaux grâce aux professionnels qui nous envoient des clients. Assister aux événements est donc une manière de renvoyer l’ascenseur.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

Au début de ma vie professionnelle, je me suis rapidement tourné vers le nautisme. J’ai travaillé pendant six ans pour un fabricant de produits et accessoires pour voiles légères et de carènes de bateaux dans le Morbihan.

En 2002, j’ai été recruté par Bénéteau pour monter une concession à Lorient. Je suis parti un peu épuisé au moment de la crise financière de 2008, quand les banques se sont effondrées. Nos ventes avaient chuté de près de 50 %.

« Zeta », JPK 960

Pourquoi être devenu Agent Général AXA ?

Suite à cela, je voulais me mettre à mon compte. En allant au port du Kernével, à Larmor-Plage (56), j’ai croisé un Agent Général AXA à qui j’avais vendu un bateau Bénéteau quelques années auparavant. Il m’a annoncé prendre sa retraite et être à la recherche d’un repreneur. J’ai repris cette agence avec une collaboratrice à Hennebont début 2010. J’ai développé rapidement mon portefeuille grâce au secteur de la plaisance et j’ai pu embaucher deux collaborateurs supplémentaires.

Puis en 2017, AXA m’a proposé de reprendre un portefeuille plaisance sur la presqu’île d’Arzon et en 2018, j’ai repris une autre agence, à Lorient. Depuis 2018, nous sommes six à travailler sur ces deux points de vente : deux binômes de souscriptrices en agence, ma femme qui s’occupe de la partie administrative et moi-même.

Avez-vous des anecdotes à nous raconter en tant qu’Agent Passion ?

Dans ma précédente carrière, je croisais régulièrement une personne qui faisait de la préparation de carène (entretien de la coque du bateau). Quand je suis devenu assureur, il m’a contacté et nous avons renoué contact. Il a toujours été une bonne étoile pour moi, m’a envoyé de super clients et a même fait assurer sa flotte de bateaux basée en Bretagne, en Corse et aux Seychelles. Il y a des histoires comme cela, des liens particuliers que l’on créé avec certains clients qui nous font confiance. C’est la richesse de ce métier.

Par ailleurs, je pense également à un sinistre qui m’a marqué, concernant un autre client. Il a touché un magnifique Lagoon 450 mis en location quelques jours après avoir été livré. Les locataires faisaient la fête du côté de Noirmoutier, le vent s’est levé durant la nuit et le bateau a dérivé sur les rochers… 500 000 euros partis à l’eau !

Portrait chinois de Loïc Guerlais

Si j’étais…

• Un bateau : « Zeta », mon JPK 960

  En janvier 2023, mon précédent bateau, un First Class 8 baptisé Mojito a été écrabouillé par la tempête Gérard. J’ai donné ce qui en restait à une association de réinsertion et franchi le pas pour acquérir mon nouveau bateau, un JPK 960, qui est pour moi un bateau mythique. Le JPK 960 a tout gagné et est devenu une légende. JPK, le chantier de Jean-Pierre Kelbert, que je connais depuis le temps où il était un gourou du shape et de la fabrication de planches à voile de course, construit aujourd’hui les meilleurs bateaux de course-croisière au monde dans ma commune, à Larmor-Plage.

  JPK 960

• Un année : 1998

  Année qui a vu la disparition d’Éric Tabarly en mer d’Irlande. Et année de la première victoire de la France en Coupe du monde de foot… même pour un rugbyman comme moi, ça marque ! C’est aussi l’année de mon mariage et de l’achat de notre petite maison de Larmor-Plage, le lieu où nous voulions nous installer après quelques années de vadrouille.

• Un titre : « No Surprises » de de Radiohead

  J’aime beaucoup ce morceau de l’album OK Computer qui figure dans de nombreuses bandes originales de films. Je pourrais écouter ce titre pendant des heures !

• Un objet : Un ballon de rugby

  À 53 ans, je joue encore au rugby et mes enfants ont suivi, dans mon sillage. Un jeu qui procure des sensations incroyables, où se créent des amitiés d’une force sans comparaison et une véritable école de la vie.

• Un lieu : Le parc naturel du Montgrí, en Catalogne

  La nature méditerranéenne y est tellement envoûtante et se marie avec cette mer magnifique. Au pied de cette colline, se trouve un spot de glisse fantastique.

  Port de Cadaques en Espagne.