Les innovations des 24 heures du Mans : 100 ans d’avancées technologiques
Publié le 02/06/2023• Par Igor Biétry
Les 24 Heures du Mans ont été créées en 1923 pour permettre aux constructeurs de se confronter aux autres, mais aussi dans le but d’éprouver de nouvelles solutions technologiques, adaptées par la suite sur les voitures de série. Coup de projecteur sur quelques-unes de ces innovations majeures.
Les phares antibrouillard, la première innovation des 24 Heures du Mans
L’une des plus emblématiques avancées technologiques est mise en œuvre dès l’édition 1926. Le « S » de Maison Blanche (circuit d’entraînement du Mans) est un lieu connu pour être régulièrement couvert d’une brume particulièrement dangereuse au petit matin. C’est pourquoi, grâce à l’équipementier Marchal, les voitures de l’écurie Lorraine-Dietrich sont équipées en 1926 d’un phare antibrouillard.
Positionné au milieu de la calandre, « le cyclope » est un feu additionnel longue portée qui sera rapidement doublé de phares antibrouillards. Ceux-ci seront par la suite adoptés par la majeure partie des écuries et installés sur les voitures de collection.
Les phares antibrouillards, instaurés dans la compétition en 1926.
De nouvelles innovations dans les années 1950
Chaque constructeur ayant à cœur de trouver des solutions pour être meilleur que les autres, les techniciens rivalisent d’astuces pour apporter des innovations sur les 24 Heures du Mans. À l’image de Marshall, Michelin propose pour la première fois en 1951 un pneu radial, dont ils ont déposé le brevet en 1946. Première voiture à utiliser ces gommes, la Lancia remporte le trophée dans sa catégorie.
C’est aussi sur la piste du Mans que furent expérimentées les lignes jaunes, destinées à guider les pilotes. Devenues blanches, elles sont, depuis, devenues indispensables sur nos routes.
On notera aussi l’utilisation, à partir de 1952, de freins à disque qui remplaceront très avantageusement les freins à tambour. Le premier constructeur à utiliser cette solution est Jaguar sur la Type D en 1953. Une innovation étudiée par Dunlop et Girling qui contribua à ce qu’elle remporte l’épreuve en 1955-56 et 1957 !
Frein disques Ferrari.
Des années 1970 à aujourd’hui, des avancées technologiques toujours plus impressionnantes
Chez Porsche aussi, on teste des innovations sur les 24 Heures du Mans. Bien qu’ils ne soient pas les premiers à avoir étudié et travaillé sur le sujet, ce sont les hommes de Stuttgart qui choisissent de s’équiper pour la première fois aux 24 Heures de 1974, d’un moteur turbo muni d’un turbocompresseur. La 911 RSR remporte une incroyable 2e place au général en s’intercalant entre les deux Matra 670B.
En 2006, Audi gagne avec un moteur diesel ! Cette technologie n’a pas été testée pour la première fois sur le circuit, mais elle permet d’attester qu’il est possible de remporter l’épreuve avec ce type de moteur qui consomme moins. Le constructeur révolutionne également l’éclairage des voitures avec la première utilisation de phares à LED sur la R18 qui remporte l’édition 2008.
En 2012, apparaît le moteur hybride avec les récupérateurs d’énergie de freinage et cette même année, Nissan lance la DeltaWing, en partie propulsée par l’électricité.
Le prochain grand défi est la Mission H24, voiture équipée d’un moteur à hydrogène. L’électricité utilisée par les moteurs électriques du véhicule est produite par le générateur électrique-hydrogène. Cette voiture, qui roule depuis 2018, sera engagée sur l’édition 2025 des 24 Heures du Mans.
Moteur hydride.
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