Mornay Festival : 2e succès !

02/10/2020 Par Igor Biétry

Igor Biétry, Speaker et journaliste automobile, nous relate la 2e édition du Mornay Festival qui s'est déroulé les 26 et 27 septembre derniers à Bonnat, dans la Creuse.

Formidable confirmation pour le Mornay Festival à Bonnat (29) qui doit son nom au château qui accueille le circuit créé par Pierre Petit.

Malgré les conditions, toujours précaires, d’organisation d‘événements, Pierre Petit, fameux pilote de F2 dans les années 80, a réussi son pari en proposant à ses amis de le rejoindre sur le circuit de Mornay à une vingtaine de kilomètres de Guéret dans la Creuse.

Trois plateaux de voitures de sport dont une quarantaine d’anciennes et quelques voitures d’exception étaient au rendez-vous. Une demi-douzaine de Bugatti, une des huit Peugeot 205 T16 Evo 2 présentée par Jean Duby et excusez du peu : six Formule 1 sorties pour l’occasion de la caisse à jouets de Renault Classic. Pierre Petit qui a bien failli accéder à la catégorie reine alors qu’il brillait en Formule 2, a même eu le grand privilège de pouvoir nous présenter sur la piste les fameuses Renault F1 RS01 et la RS14.

La première fut la concrétisation des débuts de l’aventure du turbo en Grand Prix avec le succès qu’on lui connaît sur le Grand Prix de France et la merveilleuse victoire de Jean-Pierre Jabouille à Dijon. Quant à la RS14, il s’agit de celle de René Arnoux dont le duel épique avec la Ferrari de Gilles Villeneuve est resté dans toutes les mémoires. A côté de ces deux voitures de la fin des années 70, on retrouvait la RE40 avec laquelle Alain Prost s’illustrait en devenant vice-champion du monde à deux points de Nelson Piquet.

Plus moderne, mais tout aussi impressionnante la Williams-Renault FW15C avec laquelle Alain Prost, encore lui, remportait son 4e titre mondial en 1993 et une Benetton-Renault B195 de 1995 qui permit pour sa part à Michael Schumacher de décrocher son 2e titre sur les sept que compte son palmarès au championnat du monde des conducteurs.

Enfin, « the last but not the least » la Renault R26 dont Alonso disposait en 2006 et qui lui permettait d’obtenir son deuxième titre. A leur côté, on trouvait une toute petite monoplace : la Lola T55 de Patrick Jamain, une formule 1 de 1965 équipée d’un moteur 1500 cm3. Cette voiture a couru en « fond de grille » à l’époque mais elle fut notamment confiée à Jo Schlesser à l’occasion du Grand Prix de Syracus. Avouez que ça a quelque chose de plus romantique que le nom des « stadium » actuels ! J’ai adoré voir la Jaguar Type E à moteur V12 de Richard Beaty évoluer sur la piste. Ce préparateur britannique a choisi le Berry pour installer son atelier spécialisé dans la restauration de ces « usines à frissons ».

J’ai aimé le mélange des genres et la venue des motards Eric Saul et Thierry Espié qui en ami avec quelques-uns de leurs camarades sont venus rouler avec des machines qu’ils utilisaient lors de leur carrière de course. Une Yamaha TZ de Grand Prix pour l’un et la Motobécane 125 pour l’autre. Sandrine Dufils était elle aussi de la fête sur la 350 RDLC avec laquelle elle avait roulé au Bol d’or Classic. Par chance la météo fut clémente le samedi et permit à toutes les séries de s’en donner à cœur joie. Le dimanche fut plus humide et parfois un peu plus spectaculaire car certains ont fait des figures pas toujours très volontaires. Heureusement aucune conséquence pour les carrosseries ne fut à déplorer !

La présence des membres du fameux Creuzikistan, qui roulent en anciennes pour montrer toute la richesse touristique et gastronomique de la Creuse était la garantie d’une manifestation basée sur l’essence même de ces événements atypiques : l’amitié. A n’en pas douter le Mornay festival va progresser encore dans les années à venir et je ne saurais trop conseiller de glisser la prochaine édition dans votre calendrier !

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