De Chantilly à Fayence : 1017 km d’escapade vers la Côte d’Azur ! Part 1
Publié le 02/08/2021• Par Igor Biétry
La petite Josy aux couleurs de AXA Passion s’est merveilleusement tirée de la chausse-trape que nous lui avions réservée sur l’anneau de Montlhéry. Pas le moindre soucis, après 24 heures de roulage, la vaillante petite Simca s’en tirait avec les honneurs.
Cette fois-ci, l’histoire est tout autre. Nous avons décidé de profiter de la belle organisation du Rallye d’Aumale sur le billard du polo de Chantilly, pour célébrer une aventure créée par nos confères de L’Automobile en 1958. Comparer un Paris-Nice réalisé conjointement par une Aronde Montlhéry, une moto BMW R50 et un avion Jodel. Thierry Dubois, pour qui les Nationale 6 et 7 n’ont plus la moindre parcelle de secret nous a mis au défi. Nous n’allions pas louper l’aubaine d’une nouvelle escapade potache. Si à l’époque le parcours reliait Paris à Nice, nous décidâmes que Chantilly-Fayence aurait une saveur plus exotique.
Alors que Thierry enfourche sa BMW R60 fraichement restaurée, c’est Jicé qui prend le volant de la Simca lors de cette première étape. Je fais le « navigateur » autrement dit, je tiens le téléphone qui sert de GPS. Je lui ai intimé l’ordre : « Jolies petites routes, pas de quatre voies et encore moins d’autoroutes ! ».
Nous retrouver tous les trois, accompagnés de fidèles amis, est toujours un moment délicieux qui nous replonge dans les souvenirs de nos « campagnes » passées. Joséphine, Félicie, « les Tobecs »… Potes de trente ans, nous voulions nous forger des souvenirs de bitume, ensemble dans de jolis décors, avant de faire des courses de déambulateurs à l’Ephad.
La mission est déjà remplie, mais cap vers la Nationale 6 en traversant par les petits axes de la verte Picardie et les étendues céréalières du nord de la Seine et Marne. La petite Aronde ne s’en laisse pas compter et nous trimballe sans la moindre hésitation. Alors que Thierry nous nargue parce qu’il va beaucoup plus vite que nous, notre binôme des ravis de la crèche engoncé dans la petite Simca… échafaude de nouvelles aventures. Ces retrouvailles sont une source inépuisable de joie et de gourmandise pour les aventures à venir. Pour résumer, notre duo est un « geyser à conneries » ! Plus les idées sont loufoques, plus elles nous émoustillent…
Au feu, nous sommes attendus par Thierry. C’est lui qui prend la main car nous arrivons sur la Nationale 6. À partir de maintenant on peut ranger le GPS. Engoncé dans une combinaison de toile enduite qui se gonfle à mesure de la vitesse, chèche sur le nez et boule de billard en guise de casque, notre Thierry « National » a des allures de bibendum. Nous ne loupons pas l’occasion de nous moquer ! Se chambrer, c’est notre façon pudique de se dire la joie d’être réunis.
Après avoir profité de l’aire de pique-nique à la gloire des potiers d’Accolay, nous changeons de montures et de partenaires ! Chaises musicales sur la N6 ! Les mécanos montent dans l’Aronde, Jicé saute sur la BMW, quant à Thierry et moi nous voilà réunis dans le camion d’assistance. Qu’importe le flacon, rouler avec Thierry Dubois comme guide touristique sur la plus mythique des routes françaises, c’est comme naviguer dans les mers du sud avec Kersauson à la barre. Je ne boude pas mon plaisir !
Visuels : © François Boudin / Igor Biétry / DR