De Chantilly à Fayence : 1017 km d’escapade vers la Côte d’Azur ! Part 2
Publié le 13/09/2021• Par Igor Biétry
La petite Josy aux couleurs de AXA Passion s’est merveilleusement tirée de la chausse-trape que nous lui avions réservée sur l’anneau de Montlhéry. Pas le moindre soucis, après 24 heures de roulage, la vaillante petite Simca s’en tirait avec les honneurs.
L’après-midi, l’aérodrome de Tournus est le point de ralliement avec nos aviateurs. Xavier et Guy-André sont un binôme pas banal non plus, le premier est toubib et le second pharmacien. Passionnés d’aviation, les deux compères ont immédiatement dit oui quand Thierry leur a proposé de partager l’aventure. Ce n’est pas un Jodel qu’ils pilotent mais un Robin dont la voilure est identique à l’avion de 1958. À peine plus d’une centaine de chevaux, c’est bien suffisant pour voler à 200 km/heure et nous attendre pendant des heures ! À Tournus, un adorable comité d’accueil nous attend malgré notre retard… Oui, la moto, ne voulant que son maitre, a décidé de faire des petites misères à Jicé, la faute au câble d’accélérateur.
Un petit rafraichissement et il est temps de repartir. Cette fois-ci, Jicé va monter derrière François, passionné de Ford T et ami de la bande, il est venu avec une grosse BMW moderne. Jicé va pouvoir jouer les funambules pour réaliser les clichés dont il a le secret. Je me retrouve seul à bord de Josy, quant à Thierry, il a repris la R60. À un carrefour, le GPS des uns dit : « à droite », le mien indique tout droit ! Je ne tourne pas… Plus d’assistance, le camion a suivi les autres. 150 km de toutes petites routes avec l’envie ferme de montrer au reste de la troupe que mon choix était le bon. Rouler seul, c’est tellement grisant. Pas plus de 85 km pour préserver la mécanique. J’y crois, je vais passer devant eux, mes raccourcis devraient étaler mon manque de vitesse par rapport à la « Béhème » ! Arrivé à Vienne, au fameux motel le Relais 500… Je constate… qu’ils ont gagné ! « Depuis combien de temps vous êtes là ? 3 mn ! » La petite Simca est vraiment vaillante, je suis fier d’elle. Nuit réparatrice, nous avons parcouru la bagatelle de 596 km dans la journée.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille, la mécanique non plus !
Sous un soleil de plomb, nous passons par l’aérodrome de Saint Rambert d’Albon où le Robin a posé ses roues la veille. Jicé veut partager le vol qui nous sépare de Montélimar, il fera donc le sac de sable dans l’avion. Thierry est sur sa moto, je conduis la Simca. La Nationale 7 est à nous !
À Montélimar, nous sommes une nouvelle fois accueillis de façon merveilleuse par des collectionneurs et découvrons la formidable collection d’avions de chasse. Nouvelles chaises musicales, cette fois-ci, Jicé prend l’Aronde en compagnie de Stéphane le mécano, quant à moi le camion, avec Gilles lui aussi artiste de la clé de douze.
La chaleur est vraiment de plus en plus accablante et Thierry nous propose un passage par l’autoroute pour éviter les bouchons (c’est un comble !). Nous nous arrêtons prendre des sandwichs et repartons… Malheureusement, les choses se gâtent. La petite Aronde a trop chaud, beaucoup trop chaud et puisque c’est moi qui suis au volant j’écarquille les naseaux… « Ça sent le chaud Jicé ! C’est pas bon… » Nous n’aurons pas à insister beaucoup, il fait 37°C dehors et s’en est définitivement trop pour le petit moteur Flash Spécial… Il s’arrête ! Aux innocents les mains pleines, la chance reste avec nous, nous pouvons nous glisser moteur coupé dans une contre allée… à l’ombre ! Le capot ouvert, nous constatons que la Simca s’est transformée en bouilloire ! Selon notre GPS, il nous restait 155 km à parcourir avant l’aérodrome de Fayence terme de notre « épopée ».
Bien sûr que l’avion a largement et facilement gagné. Sur la route, c’est Thierry Dubois qui a été le plus fort, au guidon de la moto. Mais le vrai grand vainqueur, c’est bien sûr notre petit groupe tout entier dont les kilomètres nourrissent les liens d’amitiés depuis tant d’années.
Quant à la petite Aronde, depuis, avec un joint de culasse neuf et un circuit d’eau bien nettoyé, elle est déjà répartie vivre de nouvelles aventures !
Visuels : © François Boudin / Igor Biétry / DR