Yannick de Charette, Agent spécialisé Deux-Roues et Collection à Saint-Malo

Yannick de Charette

Deux-Roues, Collection, Plaisance, Camping-Car… pour quels univers avez-vous une préférence ?

J’ai une affinité particulière avec la mécanique donc inévitablement, je dirais les univers Deux-Roues et Véhicules de Collection.

Qu’est-ce qui vous a plongé dans ces deux univers Passion ?

Pour tout vous dire, j’ai eu mon permis moto 125 et grosses cylindrées avant d’obtenir mon permis auto (rires) ! Vers l’âge de 13 ans, j’étais déjà passionné de mécanique et, à 14 ans, je bricolais ma première mobylette. Habitant à la campagne, j’en avais d’ailleurs plusieurs : une pour circuler et l’autre pour faire du cross. J’avais une Motobécane car, à l’époque, c’était un des modèles les plus réputés : une AV 55. En complément, pour le cross, j’avais une AV 44, bien entendu modifiée.

Aujourd’hui, j’ai une moto BMW R 1100 R et concernant la voiture, j’ai restauré il y a quelque temps une Mini cabriolet série spéciale, une version très proche des Mini d’autrefois.

J’ai transmis ma passion à mes quatre enfants, qui ont tous passés le permis grosse cylindrée. Mes deux filles roulent exclusivement en moto et l’un de mes fils a une moto pour le quotidien, et deux voitures. La relève est assurée !

Au premier plan, la BMW R 1100 R de Yannick de Charette et la Honda Transalp collector de sa fille.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

En tant que passionné de sports mécaniques, je suis rentré dans le monde de l’équipement automobile et j’y suis resté pendant plus de 20 ans. C’est un univers vaste, allant des pièces montées sur les voitures en usine jusqu’à la rechange et les accessoires que l’on trouve dans des magasins spécialisés. Chez Kenwood Electronics, un fabricant d’électronique embarqué, j’étais un des premiers commerciaux dédiés à l’équipement automobile, comme les autoradios ou GPS par exemple. Ensuite, j’ai repris la direction des relations avec les constructeurs automobiles, puis, la direction de la division équipement auto pour la France. Toutes ces expériences ont renforcé ma passion pour cet univers. Venant d’une famille d’assureurs, je suis ensuite devenu Agent Général AXA : ce métier correspondait bien à mon projet professionnel en région malouine et à mes compétences.

Selon vous, quelle est la spécificité de votre agence ?

Quand j’ai repris l’agence de Saint-Malo en 2006, j’avais une assistante qui était également passionnée de véhicules de caractère. Ensemble, nous avons développé une démarche commerciale en ce sens. Nous étions reconnus au niveau national dans le réseau des importateurs de Ford Mustang. À l’époque, les différents modèles n’étaient pas vendus dans les concessions automobiles, mais directement importés des USA.

Au sein de l’agence, j’ai maintenant un collaborateur nommé Pierre Bahurel qui, comme moi, est passionné de véhicules de caractère. Nous sommes très complémentaires : lui a une préférence pour les youngtimers, des voitures récentes qui sont sorties à partir des années 90. Aujourd’hui, nous sommes quatre, dont deux plus particulièrement chargés du développement commercial, Pierre et moi-même.

Que préférez-vous dans votre métier ?

En tant qu’Agent Général, la démarche entreprise et le professionnalisme que nous pouvons apporter envers nos clients sont très importants. Nous créons des relations privilégiées avec eux, des passionnés qui ont de très belles voitures. Je pense par exemple à un propriétaire d’une splendide Delage, à un autre qui possède cinq Porsche et à un troisième qui vient de finaliser une restauration totale d’une superbe Porsche 911 de 1970. On ne parle pas seulement de contrats et de garanties. Nos rendez-vous tournent rapidement autour de notre passion commune.

Une magnifique D6-70 Coach Chapron bleu cobalt, d’un des membres de la famille Delage.

Quelles typologies de clientèle avez-vous ?

Nous avons des professionnels et des retraités qui se font plaisir, en ayant de belles autos. Ils achètent la voiture dont ils ont toujours rêvé ou restaurent celle de leur jeunesse. Nous avons un bon équilibre entre professionnels et particuliers et, grâce au développement de notre expertise à travers les années, nos clients nous font confiance, ce qui est très important.

Participez-vous à certains rassemblements ou rallyes auto/moto ?

Quand je travaillais chez Kenwood, c’était le cas. Comme je passais beaucoup de temps à développer les relations entre l’entreprise et les constructeurs, j’étais très présent sur les circuits automobiles, comme par exemple les 24 Heures du Mans, le Trophée Andros ou le Championnat de France de Supertourisme. Maintenant, en parallèle de mon métier, je manque malheureusement de temps pour participer à d’autres événements.

Avez-vous une anecdote à nous partager en tant qu’Agent Passion ?

Avec mon collaborateur Pierre, nous avions rendu visite à ce client historique de l’agence, propriétaire des cinq Porsche. Il a démarré toutes ses voitures les unes après les autres, puis, nous a proposé de le suivre dans une pièce consacrée aux Porsche miniatures. Cela fait désormais vingt ans que ce client achète des Porsche miniatures, à chaque sortie d’un nouveau modèle ou après une victoire en grand prix. Dans cette pièce, il y a plus de 400 Porsche miniatures, allant du sol au plafond. C’était à la fois très amusant et reflète sa passion totale envers la marque.

Portrait chinois de Yannick de Charette

Si j’étais…

• Une moto : Un VMAX Yamaha

  Celle que je n’ai jamais achetée : un VMAX Yamaha. En tant que passionné de mécanique, son moteur 4 cylindres en V était novateur. Je trouve qu’il s’agit d’une moto particulièrement réussie.

  
• Une époque auto : La grande époque des aventuriers

  « La Croisière jaune ». Parti de Beyrouth le 4 avril 1931, ils ont rejoint Pekin, en hors-piste. Soit 11 000 km en traversant des montagnes parfois à plus de 4 000 m d’altitude. De vrais aventuriers.

• Un pilote : Henri Pescarolo

  Lorsque je travaillais chez Kenwood, nous l’avions choisi comme pilote de notre Ford Cosworth pour le Trophée Andros. C’est un homme extraordinaire. J’ai eu la chance d’être parfois son passager et de découvrir son flegme, sans comparaison dans cet univers.

• Une voiture : La Citroën SM

  Une grande oubliée des années 70. Malheureusement sortie au moment du 1^er choc pétrolier, c’était pourtant un concentré de technologies avec la dernière version de la suspension hydropneumatique Citroën, un moteur Maserati et un design intérieur/extérieur fou pour l’époque. Chaque détail est digne d’une création des plus grands décorateurs des années 70.