CFS - Le Bud Sand Race de Magescq 2023

Le suspense n’aura duré que le temps d’une ligne droite. Victime d’une dérobade de sa roue avant à l’abord du premier virage alors qu’il avait réalisé le départ parfait, l’infortuné Camille Chapelière (KTM) entraînait dans sa chute le leader du championnat, Milko Potisek pourtant grand favori pour le titre, suite à l’abandon de son rival Todd Kellet (et néanmoins coéquipier chez Yamaha) lors du round inaugural.

Une chute à haute vitesse dans laquelle furent pris un grand nombre de concurrents, occasionnant l’interruption de la course pour faciliter l’intervention des secours nécessaires à l’évacuation des blessés. Si après examens, il semble que ni Camille ni Milko ne souffrent de blessures sérieuses, il semble bien illusoire d’imaginer les retrouver au départ du troisième round programmé dès ce week-end des 28 et 29 octobre du côté de Loon Plage. Quoi qu’avec ces champions, sait-on jamais…

Puisqu’on parle de champion, et si on est encore loin du terme de cette série, le Belge Cyril Genot aura réussi un joli coup sur ce circuit particulier de Magesq. Du sable bien sûr, mais pas du sable de plage cette fois, cette silice si particulière frappée par les vagues de l’océan qui donnent une consistance unique au terrain. Le tracé de Magesq se situe lui dans les terres, un sable moins lourd et qui ressemble plus à celui que l’on trouve sur les terrains de motocross des Flandres.

Est-ce là aussi une raison du succès de Cyril ? Pas seulement, l’officiel Honda ayant prouvé à maintes reprises sa dextérité lors des courses de plages, signant très régulièrement des podiums, et challengeant au plus près les pilotes Yamaha, sans parvenir à les déborder pour de bon. Cette fois, c’est sur la plus haute marche qu’on le retrouve, une grande première pour lui.

Une course (dont la durée a été réduite à 1h30 au lieu de 3 heures suite à l’intervention des secours) qu’il aura mené de main de maître, signant le départ parfait et creusant l’écart sur son compatriote et coéquipier chez Honda, Lars Van Berkel, pour achever sa partition avec plus de 3 minutes d’avance. Pas de fausse note, mais une copie parfaite qui, dans un monde normal, lui permettrait déjà de pouvoir gérer ses prochaines sorties.

Reste qu’une course de trois heures réserve toujours bien des surprises, comme la rudesse des terrains rencontrés qu’accompagnent souvent des conditions météos pénibles, mais aussi avec la densité d’un plateau pilote où une meute de jeunes loups cherche à prendre l’ascendant, il ne sera pas facile de gérer tranquillement. Ce ne serait peut-être même pas tellement adroit. D’autant que l’on annonce Kellet, épouvantail de la saison dernière, de retour très prochainement sur sa Yamaha…

Une victoire méritée pour Cyril Genot et de belles performances françaises

En attendant, on peut saluer les performances des jeunes Français Miot, Puffet et Hauquier, respectivement 3^e, 4^e et 5^e, mais aussi la jolie course du jeune Nuques (12^e) qui était encore chez les juniors la saison dernière. Les choses vont vite sur le sable, très vite. Tellement vite que les chronométreurs ont eu du mal à suivre, et que des discussions sont encore en cours pour déterminer les accessits.

Résultats, Cyril Genot a su saisir sa chance. Un souci de chronométrage ayant eu lieu lors de cette seconde épreuve, la Fédération ne peut pour l’instant communiquer le classement provisoire du championnat.

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