Big Jim : fun, figures moto & grands frissons

Publié le 20/11/2024

L’histoire a commencé avec des copains, pour s’amuser. Ce qui a prédéterminé la carrière de Big Jim ? L’amour des acrobaties à moto et la volonté de divertir les foules à travers le monde. Jimmy est un « entertainer1 » comme on l’appelle à l’étranger, reconnu pour son grain de folie. Aujourd’hui à la tête d’une société, Big Jim Event, il s’adonne pleinement à sa passion et propose des stages de stunt, sous le signe de la convivialité, de la sécurité et du divertissement.



Jimmy QuételJimmy Quétel, alias Big Jim.

Les premiers pas dans le monde du stunt

Quelles sont les motos que vous utilisez pour vos initiations au stunt ?

Les personnes peuvent venir avec leur propre moto s’ils le souhaitent. Sinon, nous utilisons les nôtres. Nous avons une BMW G 310 R, qui est vraiment bien pour les figures très lentes, comme la roue arrière, aussi appelée wheeling ; une BMW F 800 R, idéale pour le stoppie (le fait de rouler sur la roue avant, NDLR.) et les dérapages et une BMW S 1000 R pour les figures plus techniques.


Quelles sont les différentes disciplines enseignées ?

Le wheeling est la figure la plus enseignée et demandée par les participants. Le drift est souvent demandé également mais plus compliqué. On fait aussi des classiques : dérapages, roues avants et arrières, et de l’initiation aux acrobaties, comme tenir debout sur la selle.


Est-ce que les stages sont réalisables toute l’année et par tout le monde ?

Tant que les conditions météorologiques sont bonnes, oui ! Je ne vous cache pas qu’ici, en Normandie, on est souvent embêtés. Sinon, c’est faisable par n’importe qui, même s’il y a des différences de niveau. Il est possible de faire de la moto tant que c’est une piste fermée, que le terrain est clos et qu’il y a une assurance.

Lors du dernier stage, j’avais deux personnes de soixante-sept et de soixante-dix ans ! C’était beau à voir. J’ai aussi eu un adolescent de douze ans, amateur de compétitions sur circuit. Sinon, je dirais que la moyenne d’âge des participants est de quarante-cinq ans.


Où se déroulent les stages et combien de temps durent-il ?

Aujourd’hui, ils se déroulent en zones industrielles ou sur des pistes d’auto- école. Mon plus grand souhait est de trouver un terrain qui permettrait d’étendre ces stages sur deux jours, de mettre en place des stages de perfectionnement et de répondre à toutes les demandes. Après cinq ans de recherches, je ne l’ai toujours pas trouvé !

Les stages se déroulent sur une journée : on démarre le matin avec un café et on termine par un petit show le soir, que j’effectue pour les participants, pour le fun.


En quoi le stunt est-il bénéfique pour les motards ?

Aujourd’hui, toucher à tout permet de développer des réflexes, des nouvelles compétences et des facilités qui pourront être utiles dans les situations parfois dangereuses que l’on rencontre à moto. L’acrobatie permet de repousser ses limites, de prendre confiance en soi et aide réellement au perfectionnement du pilotage. Via le stunt, on apprend à maîtriser sa moto dans des situations différentes de la vie réelle.


Mettez-vous à disposition du matériel pour aider les acrobates à se perfectionner ?

Pour les acrobaties comme le wheeling, on utilise un stabilisateur, avec des petites roues comme sur un vélo d’enfant. Il permet d’assister les participants et de leur apporter une sécurité optimale.

Un stagiaire et son instructeur, sur la piste, en route vers de nouvelles compétencesUn stagiaire et son instructeur, sur la piste, en route vers de nouvelles compétences..

La sécurité avant tout

Quels sont les équipements de sécurité à avoir pendant l’initiation ?

Les participants doivent avoir des gants montants et homologués, des bottes, un casque, un blouson avec dorsale et des protections pour les coudes et les genoux. Ce sont des équipements de base, comme pour la route. De manière générale, pour les motards, il serait bien d’avoir à disposition de plus en plus d’airbags, qui peuvent réellement sauver des vies. Je pense que cela viendra avec le temps.


Comment gérez-vous les cas de participants qui éprouvent des difficultés ou des appréhensions pendant l’initiation ?

Ça, c’est mon secret (rires) ! On me pose toujours la même question au début d’un stage : « Qu’est-ce que je vais réussir à faire ? ». On commence la journée avec un échauffement : des exercices simples de gymkhana2, pour qu’ils apprennent à connaître la moto et qu’ils s’habituent à elle. En bon coach, on essaie de les détendre et de les mettre en confiance. S’ils éprouvent des difficultés, je monte avec eux ou je les filme, pour pouvoir leur faire des retours.

La prise de risque est différente selon les hommes et les femmes : ces dernières osent moins et ont besoin d’être davantage rassurées avant de se lancer.

Le but de cette journée est de permettre aux gens de se dépasser, de sortir de leur zone de confort et de se faire plaisir.


Mettez-vous en place des procédures d’inspection des deux-roues pour s’assurer qu’ils sont en bon état de fonctionnement ?

Oui, nous sommes obligés d’effectuer des contrôles et c’est réellement nécessaire. Les motos utilisées sont en rotation toute l’année, avec des contrôles en continu. En ce moment, j’en ai deux qui sont démontées avec des pièces à remplacer.


Avez-vous une anecdote amusante sur une interaction avec le public lors d’un show ?

C’était au début de ma carrière, à Magny-Cours (58), avant le Bol d’Or. J’étais arrivé en avance, comme à mon habitude, pour me préparer. Je devais faire l’ouverture de la course pour la première fois, devant 45 000 personnes. Je suis monté dans les tribunes pour voir d’en haut la piste sur laquelle j’allais rouler et c’est à ce moment-là que j’ai rencontré trois passionnés, avec qui j’ai discuté. Un de mes amis leur a dit que j’étais la personne qui allait faire le show du lendemain et forcément, ils ne l’ont pas cru. J’étais encore un inconnu dans ce milieu. Je commence donc mon show avec une foule bouillante, et j’enlève mon casque. J’ai regardé les trois amis et je les ai montrés du doigt : à ce moment-là, ils m’ont reconnu et il s’est passé quelque chose d’incroyable ! Il n’y avait plus aucun bruit dans les tribunes et les gens ont soudainement levé les mains en l’air et tapé des pieds. J’ai cru que mon coeur allait exploser et je ne me sentais plus seul, sur la piste, avec ma moto. À la fin, certains sont venus me voir, c’était vraiment mémorable.


Pouvez-vous nous raconter la fois où vous avez dû improviser une acrobatie à cause d’un imprévu ?

Les freins qui nous lâchent, le moteur qui surchauffe ou la moto qui tombe en panne, cela arrive très souvent. Quand j’ai un imprévu, j’organise le show de façon à ce que cela passe inaperçu. Je finis ma figure, je lève les mains, je salue le public et je change de moto. Très souvent, les spectateurs ne s’en rendent pas compte.

Jimmy Quétel sur une BMW

Quel événement vous a le plus marqué dans votre carrière ?

C’est difficile de répondre car ils s’en passent tous les jours ! J’ai récemment croisé Sébastien Loeb avec qui j’ai pu échanger, mais aussi tous les plus grands pilotes, comme Valentino Rossi ou Ari Vatanen. Je pense qu’on a tous un point commun, qui explique la fluidité de nos échanges et une certaine admiration commune : on a gardé notre âme d’enfant. Les rencontres restent des souvenirs incroyables. J’ai aussi eu la chance de beaucoup voyager et de vivre ma passion aux quatre coins du monde : en Thaïlande, à Bali, en Afrique…Sinon, si je devais choisir un événement, je dirais les 24 Heures du Mans, avec son infrastructure très particulière et sa grande capacité d’accueil. C’est très impressionnant, surtout quand on annonce mon nom au micro et que je salue 100 000 personnes.


Quelle a été la plus grosse frayeur que vous ayez connu en plein show ?

J’en ai eu une le week-end dernier : j’étais dans un petit village où il y avait peu de monde dans le public et je me suis trop enflammé sur la piste. À un moment, il y avait une petite bosse que je n’ai pas évitée et je me suis envolé dans les barrières. Heureusement, rien de grave. Cela ne m’a pas empêché de repartir en mettant les gaz !

Big Jim

Jimmy Quétel, alias Big Jim, est un professionnel du pilotage et des acrobaties à moto. Pilote officiel BMW France, il est aussi diplômé d’État et habilité en tant qu’instructeur et formateur sur tous les terrains : piste, cross, enduro etc. Fondateur de Big Jim Event et passionné de sport mécanique, il a créé cette société dans le but de proposer des spectacles et des shows mécaniques, en France et au-delà des frontières, en conjuguant fun et adrénaline. Parmi les prestations proposées ? Shows stunt acrobaties, journées de roulage sur circuits auto / moto, école de pilotage et stages sur circuit, séjours off-road moto / quad / buggy… et bien d’autres encore.

Découvrez son site internet : https://www.stunt-bigjim-show.com/

1 artiste qui divertit, NDLR.

2 gymkhana : discipline qui permet d’améliorer la maîtrise de la moto, où les coureurs rivalisent à travers un parcours semé d’obstacles.

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Visuels : © Flashpix studio, Big Jim Event, SG Communication, Laurent Berthe