Mylène Dorange, la passion sous toutes ses formes

Publié le 24/07/2024

Son visage vous est peut-être familier. Et pour cause, cette jeune femme est une figure connue du grand écran et est très active sur les réseaux sociaux. Passionnée de sport mécanique, journaliste sportive et personnalité engagée notamment pour la cause des femmes dans ces milieux masculins, avec un métier gravitant autour de la collection et du deux-roues, et des hobbies liés à la vanlife et à la plaisance… cette cliente AXA Passion ne pouvait qu’avoir sa rubrique dans notre beau magazine ! Nous avons eu la chance de la rencontrer sur plusieurs évènements et elle a accepté de se livrer pour les lecteurs de Cap’Passion.

Mylene Dorange et Valentin SimonetMylène Dorange et son compagnon Valentin Simonet, fondateurs du média « My Gasoline ».

Une passion pour l’automobile...

Comment est née votre passion pour l’automobile et pour le sport auto ?

Les gens pensent souvent que je suis passionnée d’automobile et de moto, mais je suis avant tout passionnée de sport mécanique. J’ai toujours été impressionnée par les exploits sportifs des pilotes. J’aime l’automobile, mais j’aime surtout leur histoire. J’adore les voitures qui ont roulé au Mans ou sur des courses mythiques, celles qui ont gagné des courses ou des championnats. J’aime le vécu de ces véhicules : une peinture abimée, un cuir un peu usé, on peut y lire leur histoire. Je trouve aussi que les vieilles voitures sont des objets d’art. J’ai une attirance sur le côté purement esthétique.

Cette passion est venue d’elle-même dès mon plus jeune âge, sans aucune influence familiale dans ce domaine. J’ai fait mon premier tour à l’arrière d’une moto vers 10-11 ans. Pour l’automobile, mon voisin m’emmenait à l’école avec les Porsche qu’il possédait, et j’y ai pris goût. Je pense que j’aime les voitures depuis ce moment-là. Dès que je les ai vues, je me suis dit que j’en voudrais une plus tard.


Avez-vous une préférence particulière concernant un modèle de voiture ?

Je vais être obligée de citer ma voiture ! J’ai une Lancia Delta Integrale que j’adore. Je suis une grande passionnée des Delta en rallye. J’ai aussi un petit faible pour la Pagode de Mercedes. Ce n’est pas forcément un modèle que je prendrais, mais esthétiquement, j’aime beaucoup.

Mylène Dorange et sa Lancia Delta IntegraleMylène Dorange et sa Lancia Delta Integrale.


Vous êtes aussi une grande adepte de vanlife, avez-vous un souvenir particulier à nous partager ?

Mon conjoint et moi sommes constamment en déplacement professionnel durant l’année. C’est pourquoi on essaie de trouver des destinations plus calmes et isolées durant nos séjours en van, pour nous poser, entendre les bruits de la nature et nous reposer. Par exemple, la côte basque en plein été ne nous attire pas du tout, nous privilégions les destinations moins prisées comme la Normandie ou la Bretagne. La première anecdote de nos séjours en van qui me vient à l’esprit est un souvenir simple mais qui me tient à cœur : la dégustation d’un smash burger en bord de mer, dans le Cotentin. Un des meilleurs souvenirs de ma vie !

...désormais au cœur de son activité...

En tant que journaliste sportive pour la chaîne télé l’Équipe, on peut dire que votre parcours professionnel est intimement lié à votre passion. Comment en êtes-vous arrivé là ?

J’ai toujours été très curieuse, j’adore aller à la rencontre de nouvelles personnes et découvrir leur personnalité. Cela m’a amené à m’orienter vers le monde du journalisme. J’ai donc commencé mes études dans une école de journalisme, l’ESJ Paris, puis je me suis spécialisée dans le journalisme sportif en travaillant pour divers médias auto, avant d’être contactée par la chaîne télé l’Équipe. Ils recherchaient une personne experte dans le domaine du sport automobile, connaissant les pilotes, les circuits etc. C’était mon cas : j’avais déjà été reporter sur différents championnats à travers l’Europe. Dans un premier temps, j’avais la charge de couvrir les programmes de la Formule E et les 24 Heures du Mans, puis la moto avec le Bol d’Or, l’Enduropale du Touquet et le Dakar.

Ce qui me plaît dans ce métier, c’est que je suis au cœur de l’action. Pour les 24 Heures du Mans par exemple, je suis sur la ligne de départ pour les interviews et sur la Pit-Lane pour embarquer les gens dans les coulisses de l’événement. On a accès aux box pour présenter les véhicules et leur mécanique, rencontrer les pilotes, voir la façon dont ils récupèrent etc.

Mylène aux 24 Heures du Mans, après la remise de prix
Mylène aux 24 Heures du Mans, après la remise de prix.


Y a-t-il un événement sportif qui vous a particulièrement marqué ?

J’ai toujours dit que j’adorerais faire le Dakar et j’ai eu la chance d’y aller cette année. Je m’attendais à beaucoup de gentillesse de la part des pilotes, mais j’ai quand même été agréablement surprise par la proximité et la convivialité qui y règne. Je me préparais à ce que ce soit dur physiquement et ça l’a vraiment été. Au niveau professionnel aussi, tout n’a pas été simple : on n’a pas toutes les informations, on ne sait pas ce qu’il se passe en temps réel, les timings etc. On est perdu au milieu du désert, on ne voit pas la course. C’est comme faire une interview après un match de foot, sans avoir vu le match. Journalistiquement parlant, c’est surement l’épreuve la plus difficile que j’ai eue à couvrir.


Vous présentez la Formule E sur L’Équipe. Comment sentez-vous l’engouement autour de cette compétition autour de l’électrique, longtemps boudée par les amateurs de sport auto ?

Je reviens du circuit de Misano, c’était noir de monde ! Il ne faut pas oublier que ce genre de championnats sont des laboratoires. Je m’explique : ce qui est développé pour la Formule E servira ensuite sur nos voitures. C’est aussi dans ce sens-là que c’est intéressant.

On a tendance à penser que le sport auto est réservé aux passionnés d’automobile, alors que pas du tout. Une course de Formule E peut être regardée par n’importe qui. C’est hyper dynamique. J’ai des amis qui ne regardent pas la F1, mais qui regardent la Formule E. Ce sont deux concepts totalement différents et qui ne sont pas comparables.


Avez-vous déjà eu l’occasion de tester des véhicules rétrofités ?

J’avais pu tester une R5 rétrofité, j’ai adoré ! Je pars du principe qu’il est préférable de rétrofiter une voiture qui ne pouvait plus fonctionner, que d’en acheter une nouvelle. L’aspect récupération/ rénovation me plait beaucoup.

Au-delà du rétrofit, je pense que l’électrique est une technologie hyper intéressante. On oppose souvent les passionnés d’automobile et les adeptes de l’électrique, je ne suis pas d’accord avec ça. On peut très bien avoir un véhicule électrique pour ses déplacements professionnels la semaine et rouler en ancienne le week-end.

...exposée avec succès sur les réseaux sociaux...

Au-delà de votre activité journalistique à la TV, vous êtes très présente sur les réseaux sociaux. Comment combinez-vous ces deux activités au quotidien ?

J’aurais du mal à vous parler d’une journée « classique ». Aucun jour ni aucune semaine ne se ressemble. J’ai des activités très différentes selon les saisons. Entre mars et octobre, je suis régulièrement en déplacement sur les circuits. Du jeudi au dimanche, en général. Pour le reste de la semaine, quand je suis chez moi, mon temps se répartit entre la préparation des déplacements et le travail sur le Club que j’ai fondé il y a quelques mois : le Women’s Motor Club. Si le temps le permet, j’aime bien prendre ma moto, une Honda Dominator (un trail des années 80) pour honorer mes rendez- vous sur Paris.

Mylène Dorange et sa Honda DominatorMylène Dorange et sa Honda Dominator.


Votre média My Gasoline, qui parle de moto et de collection, cartonne sur Instagram et TikTok. Pourquoi vous être lancée dans cette aventure ?

J’ai toujours aimé les sports mécaniques, mais avant d’en faire mon métier, j’ai travaillé comme journaliste pour le magazine ELLE. J’allais sur les circuits le week-end, mais cela n’intéressait pas mes collègues qui me suivaient sur mon compte perso. Alors, avec mon conjoint, on a décidé de créer cette page pour que nos amis puissent suivre nos aventures. Ça n’avait rien de sérieux au départ, mais finalement, ça a tout de suite beaucoup plu aux internautes !

…et engagée pour la rendre accessible au plus grand nombre…

Vous êtes particulièrement engagée pour défendre la place de la femme dans ces milieux plutôt masculins. En tant que femme, avez-vous facilement réussi à trouver votre place dans ce secteur ?

En auto, ça s’est fait très simplement. À moto, c’était un peu plus compliqué. Les mentalités sont un peu plus « old school », mais quel que soit le secteur, je pense qu’on se fait une place en connaissant son sujet. Il ne faut pas arriver en se disant qu’une place nous attend : il faut prendre sa place.

Pour les femmes qui souhaiteraient se lancer et découvrir cet univers, je n’ai qu’une chose à dire : allez-y ! Il ne faut plus se dire qu’en tant que femme, ce n’est pas pour nous. Ce sont des domaines passionnants, vous serez très bien accueillies.


Pouvez-vous nous parler du Women’s Motor Club, le club que vous avez créé pour les femmes passionnées d’auto, de moto et d’aviation ?

Cela faisait un moment que j’y pensais pour une raison simple : j’aurais été la première à y adhérer si ça avait existé. À force de rencontrer des femmes de tous horizons, j’imaginais un lieu où elles pourraient se rencontrer et s’inspirer entre elles.

J’avais limité le nombre d’adhésions à 50 membres la première année pour ne pas être débordée au niveau organisationnel, et l’objectif a vite été atteint. Il y a déjà 25 femmes sur liste d’attente. Il y a eu un engouement auquel je ne m’attendais sincèrement pas. On a ouvert le site fin décembre quand j’étais au Dakar et je voyais les demandes d’adhésion défiler dans ma boîte mail, c’était assez fou ! Je suis surtout étonnée de voir que ce sont principalement des femmes qui ne me connaissaient pas et qui voulaient simplement être unies par la passion.

Ce sont des femmes de tous les âges, venant de toute la France et qui ne travaillent pas dans ces secteurs (c’était un souhait de ma part, afin d’avoir des profils les plus diversifiés possibles).


Un dernier message à transmettre à nos lecteurs ?

Il y a des gens qui, aujourd’hui, se sentent mal à l’idée d’exprimer leur passion pour l’automobile, pour des raisons écologiques, notamment. On pointe du doigt ce secteur sans faire forcément la part des choses et beaucoup se retrouvent à en avoir honte, ce qui est dommage.

Pour ma part, je suis passionnée de sport auto et à côté de cela, nous faisons vraiment attention avec mon conjoint à notre production de déchets. De mon point de vue, l’un n’empêche pas l’autre. Je voudrais donc juste leur dire d’assumer leur passion pleinement.

Mylène Dorange et Porsche 911
Porsche 911 3.2L.

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Visuels : © Mylène Dorange